Un peu d’histoire sur la région…
Par Simon Cordeau
Basée autour de Saint-Jérôme, la MRC de La Rivière-du-Nord a une longue et riche histoire : de ses premiers colons au moteur économique régional qu’elle est aujourd’hui. Voici trois dates importantes pour comprendre l’évolution de la région.
1821 : La première chapelle
Les premiers colons arrivent dans la région de Saint-Jérôme à la fin du 18e siècle. Une première chapelle, dédiée à saint Jean Chrysostome, est bâtie en 1821 pour accommoder le nombre grandissant de fidèles. Autour d’elle se développe peu à peu un premier noyau villageois, située aujourd’hui à l’intersection de l’autoroute 15 et de la route 158, sur la pointe nord-est.
La chapelle est utilisée jusqu’en 1839, lorsque l’église de Saint-Jérôme est bâtie, à l’actuelle Place du Curé-Labelle. Le centre de la paroisse et le village se déplacent alors plus au nord.
Le hameau disparaît dans les années 1950. Aujourd’hui, le secteur de « La Chapelle » fait même partie de Mirabel, à la suite des fusions et des expropriations pour construire l’aéroport. Les fondations de la chapelle ont été redécouvertes en 1996.
1876 : Le train
Après des années d’effort, le curé de Saint-Jérôme, Antoine Labelle, obtient finalement son chemin de fer. Il arrive à Saint-Jérôme en 1876, puis continuera de monter au nord, atteignant Sainte-Agathe en 1892 et Mont-Laurier en 1909.
Connectée à Montréal et au reste du monde, Saint-Jérôme se développe rapidement comme ville ouvrière. La Rolland, qui produit du papier, arrive en 1883. La Boston Rubber, qui produit du caoutchouc puis deviendra la Dominion Rubber, s’installe en 1897. Enfin la Regent Knitting Mills, qui produit du textile, arrive en 1916.
Dans les années 1960, la mondialisation fait très mal à l’économie jérômienne. En 1967, son taux de chômage atteint 25 %, et ses ouvriers ont le plus bas salaire… en Amérique du Nord ! La capitale régionale doit se réinventer.
1959 : L’autoroute
Dans les années 1950, les touristes sont trop nombreux pour la petite route 11 (qui deviendra la 117). Chaque fin de semaine, la route est engorgée d’automobiles. En 1953, la Chambre de commerce des Laurentides demande au gouvernement Duplessis de construire une autoroute qui lierait Montréal à Saint-Jérôme.
En août 1959, l’autoroute des Laurentides, la première au Québec, est ouverte jusqu’à Saint-Jérôme (sortie 45). Trois postes de péage, à Laval, Boisbriand et Mirabel, permettent de la financer. Le tarif de 25 cents par poste sera rapidement réduit à 10 cents durant les heures de pointe.
L’autoroute atteint ensuite Saint-Sauveur en 1963 (sortie 60), puis Sainte-Adèle en 1964 (sortie 69). Elle n’atteindra Sainte-Agathe que 10 ans plus tard, en 1974. Cela signera essentiellement la mort du train. À partir de 1960, le P’tit Train du Nord diminue progressivement son service, et à Morin-Heights, le dernier train passe en 1962.