(Photo : Courtoisie)
Terre de la réunion.

Terre de la Réunion : La vie en collectivité d’un écovillage

Par Marie-Catherine Goudreau

La Terre de la Réunion, cet écovillage situé à Sainte-Lucie-des-Laurentides, en est sa 12e année d’existence, depuis l’imagination du projet en 2010 par Simon Leclerc et Serge Bolduc. Ce projet, en évolution continue, offre à ses résidents une vie de village, où l’entraide, la bienveillance et la joie sont des valeurs qui priment.

Aurore Beyney a emménagé sur la Terre de la Réunion tout récemment, en avril 2024, après deux ans de processus. « Mon mari et moi sommes des êtres très sociaux, relationnels, qui aimons partager, transmettre et apprendre. On avait envie de vivre en communauté », dit-elle. Le couple aime aussi beaucoup la nature et vivre à l’extérieur des grandes villes, sans toutefois être isolés. « On retrouve exactement cela ici. On voit souvent nos voisins et on fait des activités ensemble, tout en ayant notre intimité. »

L’entrée en contact

Le processus pour habiter dans l’écovillage prend du temps. Les résidents souhaitent que les personnes qui se joignent à leur communauté partagent les mêmes valeurs et soient prêts à mettre la main à la pâte. Pour Aurore et son mari, le processus s’est déroulé de manière très naturel. Ils ont participé à des réunions et à quelques corvées communautaires. Ils attendaient toutefois qu’un terrain se libère, ce qui est arrivé quelques temps après le début du processus. « À partir du moment où on s’implique et parle avec les gens, il y a quelque chose qui s’ouvre », souligne-t-elle.

Ce processus avant d’acheter une propriété sur la terre est important pour s’assurer que la relation sera bonne entre les résidents, explique Simon Leclerc, cofondateur. « Le but n’est pas d’être des meilleurs amis. Mais on veut que ce soit un milieu où tu trouves une deuxième famille, un prolongement de ta vie sociale. Il faut que ce soit des gens qui veulent aller à la même place, qui ont des intérêts et des valeurs en commun », explique-t-il. Cela peut comporter ses défis, surtout au niveau de la communication, et c’est un éternel apprentissage pour la petite communauté.

« On ne peut pas faire l’économie de la bienveillance et de la communication quand on habite dans un écovillage. C’est indispensable », souligne Aurore. « Je pense que tu dois avoir à coeur l’humain, les relations et le partage. »

Individualité et collectivité

L’écovillage permet à la fois de retrouver un sentiment d’individualité et de collectivité qui peuvent cohabiter ensemble, souligne Aurore. Si elle a envie de « piquer une jasette », elle sort dehors et cogne à la porte du voisin ou bien les invite à diner à partir du balcon. « Je trouve qu’ici, on prend le temps de vivre. On prend le temps pour nos relations humaines. C’est le vivre-ensemble », dit-elle.

« Je pense qu’en tant que groupe, l’entraide est l’une de nos qualités les plus fortes. Que ce soit pour emprunter un objet, faire une corvée dans sa maison, aider dans le potager, tout le monde se partage », soutient Simon.

Selon lui, l’écovillage offre une sensation de famille qui lui fait du bien. « Ma vie est à l’extérieur de la terre, mais ça me fait du bien de revenir et de me sentir dans un village, comme si on était une gang d’amis », explique-t-il. Pour plusieurs qui travaillent de la maison, habiter dans un écovillage permet de trouver un équilibre entre vivre dans la nature et avoir une vie sociale.

Travail commun à la Terre de la Réunion

Chaque semaine à partir du printemps, on organise des corvées pour l’entretien du terrain. « Par exemple, on doit travailler sur le quai, réparer un fossé, ajouter du gravier à certains endroits. On se donne rendez-vous tout le monde et chacun part en petits groupes pour effectuer une tâche. Après, on organise souvent un diner ensemble », explique Simon. « C’est un moment où l’on se réunit, on jase, on partage, on rit. C’est toujours agréable », ajoute Aurore. Puis, vient l’automne où les résidents doivent par exemple couper des arbres pour le bois de chauffage. L’hiver arrive et, « on s’encabane chez soi ».

Bientôt, on commencera la construction d’un pavillon commun. « Tout le monde va mettre la main à la pâte. On souhaite que ce pavillon devienne un lieu de rassemblement et de rencontres informelles », explique Simon. Ce sera aussi un lieu pour tenir des réunions, pour organiser des repas et popotes communautaires, ou encore pour jouer et prendre un café.

Quelques maisons et terrains sont encore disponibles pour achat. Le conseil d’administration souhaite favoriser les familles à s’y installer et est présentement à la recherche de couples avec des enfants pour compléter leur communauté.

Pour avoir plus d’informations sur la Terre de la Réunion, visitez leur site web.

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