Sophie Marcil : Maman et bikeuse
C’est dans les sentiers de Forêt Héritage à Sainte-Anne-des-Lacs que l’on rencontre Sophie Marcil, une véritable passionnée de vélo de montagne. Là, les obstacles et les pistes expertes sont nombreuses, mais c’est ce qu’elle prend plaisir à faire tout l’été.
Ce sport, elle le pratique depuis qu’elle a 20 ans. Sophie a commencé à faire du vélo avec son copain. Sa relation avec le vélo de montagne n’a pas été un coup de foudre dès les premiers moments. En fait, la première fois qu’elle l’a essayé, elle a « récité l’église au complet ! », raconte-t-elle.
« J’ai pleuré, j’ai tombé mille et une fois avec le vélo, comme je n’étais pas capable de me déclipper. Je pensais haïr ça. Mais en plus d’être téméraire, je suis un peu orgueilleuse. Alors j’ai réessayé ! »
La passion grandit
À l’université, Sophie a rencontré une amie avec qui elle s’est mise à faire du vélo de montagne. C’est avec elle qu’elle a progressé en vélo et que « c’est devenu une passion dans les veines ». Elle a même fait plusieurs compétitions et en fait encore.
Pour la sportive, c’est le dépassement de soi qui la fait « tripper ». « Quand tu fais du vélo, tu ne te rends pas compte que tu fais du sport. Tu es tellement concentrée sur la piste », dit-elle. Et cette piste, elle amène toujours des nouveaux défis, que ce soit une roche à esquiver, une racine, un virage. « Ce sport-là t’amène toujours plus loin. »
« Tu peux en faire pendant trois heures de suite, puis tu arrêtes parce que tu es fatiguée ou parce que tu dois te rendre à un meeting ! »
Conciliation vélo-famille
Même enceinte jusqu’à sept mois, Sophie sortait son vélo pour dévaler les sentiers. « À sept mois, le monde disait : « Peut-être que tu devrais arrêter ! » » Quand elle est devenue mère, des choix se sont imposés à elle. Elle n’avait plus la liberté de sortir n’importe quand pour aller faire du vélo. « Ton horaire change, ça rentre sur le moral. »
« Ç’a été difficile pour moi. Je travaillais déjà très fort dans l’entreprise familiale, mais j’avais mes soirées de libre pour aller biker quatre à cinq fois par semaine. C’était maladif ! Mais c’était surtout mon échappatoire. »
Sophie a donc choisi de réorienter sa carrière pour qu’elle puisse faire du vélo quand elle le voulait. Elle travaille désormais dans l’immobilier. « J’arrive à être une bonne femme d’affaires, une bonne bikeuse et une bonne mère. »
Ses enfants, de 3 et 5 ans, la suivent aussi en vélo, ce qui rend la maman bien heureuse. « On est souvent aux pentes 40/80 à Sainte-Adèle, car il y a un sentier vraiment parfait pour les enfants, avec une belle pump-track. »
Blessures
Est-ce que la sportive a peur de se blesser ? Non. Sophie se dit d’ailleurs « chanceuse dans sa malchance » . Elle a eu une première grosse blessure après avoir eu son premier enfant.
« Souvent quand ces accidents arrivent, tu vis des moments d’adrénaline. Tu es pleine d’endorphine et tu es au summum de ta forme. Puis, du jour au lendemain, tu tombes à zéro. Et tu dois aller marcher dans le bois ! » Une activité beaucoup trop calme pour l’adepte de sensations fortes.
Mais rien n’arrête Sophie, pas même les blessures. « À chaque fois que tu te plantes, tu trouves une excuse. C’est sûr que tu ne recommences pas trop grand et où tu es tombée. Mon père aimerait beaucoup que je reste au sol ! »
Toutefois, ce qui pourrait la ralentir, c’est le rêve de voyager et de continuer à « rider » longtemps. « Si je me blesse considérablement, je ne pourrais jamais réaliser ce rêve. Je veux biker jusqu’à 80 ans, moi ! Mais il faut que la santé suive. »