Sainte-Sophie : La Petite Paysanne et sa passion pour le cassis
Par Aurélie Moulun
Depuis l’an 2000, Denise Vachon, propriétaire de la ferme la Petite Paysanne, vit de sa passion : la culture du cassis. Sur ses 120 arpents de terre situés dans un petit coin de Sainte-Sophie, Mme Vachon, avec son mari et son fils, arrivent à produire plusieurs milliers de livres de petits fruits chaque année.
De paintball à paysanne
« On a acheté notre maison et notre terre en 1980, et on a eu un jeu de paintball pendant 25 ans dans notre forêt. Ça s’appelait Paintball New Glasgow », se remémore Mme Vachon. Puis, elle a eu envie d’autre chose, de quelque chose qui la passionnait : la culture.
« On a fait un peu de multi cultures. À un moment donné, on avait un beau champ de citrouilles, sauf que c’est lourd des citrouilles ! Donc, on a décidé de partir dans le petit fruit. Dans notre coin, il y a beaucoup de fraises. Et les bleuets, les oiseaux les aiment un peu trop. Ça fait qu’on s’est intéressés au cassis. Alors, on a acheté le petit fruit nature et on a fait des expériences culinaires. C’est là qu’on est tombés amoureux du cassis ! »
En plus d’aimer le goût de ce petit fruit, Mme Vachon en vante également les vertus. « C’est très bon pour la santé parce qu’il y a beaucoup de vitamine C, d’antioxydant et c’est bon pour le cœur. Ça a été vraiment ça notre coup de cœur. Sauf que c’est un marché qui est quand même difficile parce que c’est peu connu des Québécois. Le cassis nature, ça fait des petites crampes dans le fond des mâchoires, donc ce n’est pas au goût de tous. Moi, j’adore ça ! Quand c’est le temps de la cueillette, je cueille et je mange à en avoir la bouche toute bleue ! », raconte la propriétaire en riant.
Le cassis, un petit fruit méconnu au Québec
Selon Mme Vachon, le cassis est un produit niché qui n’est pas bien connu dans la province. « En général, les Québécois ne savent même pas ce que ça goûte », s’étonne-t-elle encore. « Ce n’est pas difficile à faire pousser pourtant. Ça peut pousser à Sept-Îles du cassis, c’est nordique. C’est plutôt que ça ne fait pas partie de la culture et du quotidien des Québécois. »
C’est pourquoi ses produits ne se trouvent pas en épicerie. « Je ne fais pas des marchés publics non plus. Ce sont des produits différents qui ne font pas partie de l’épicerie de tous les jours. Donc les gens, quand ils goûtent dans les expositions, les salons, ils sont intéressés. C’est le fun parce qu’ils sont là pour découvrir. Mais sur les tablettes d’une épicerie comme ça, ce n’est pas évident si on ne sait pas ce que ça goûte », explique la propriétaire.
Cultiver le cassis, c’est comme cultiver la framboise
« On a 4 500 plants de cassis et 2 500 vignes. Ça fait quand même beaucoup », lance la propriétaire. Même si le cassis est aussi facile à faire pousser que des framboises, il demande tout de même un certain entretien, indique Mme Vachon.
« Il faut régénérer les plants de cassis. Les petits fruits vont pousser sur une branche de deux à trois ans. Donc chaque année, il faut tailler les vieux bois. Quand les branches commencent à devenir plus grosses, elles ne veulent plus donner de fruit. Le plan veut alors devenir un arbre. Comme on veut garder la forme de buisson, il faut tailler les vieilles branches. »
N’étant que trois à entretenir la ferme, Denise Vachon est consciente qu’elle ne peut tout faire en même temps.
« Dans un champ comme ça, on fait ce qu’on peut. Il y a un peu de négligence un moment donné, c’est sûr. On a des journées qui sont prévues pour transformer, d’autres journées qui sont prévues pour faire des salons. Mais pendant ce temps-là, on n’est pas dans le champ à l’entretenir ! », souligne Denise Vachon.
Autocueillette et produits dérivés du cassis !
La ferme La Petite Paysanne procède à la récolte du cassis et à sa transformation. Elle produit ensuite notamment des tartinades, des vinaigrettes, des gelées, du sirop et même de l’alcool.
Elle permet également l’autocueillette du cassis ! La propriétaire indique que la période de récolte en général se situe entre la fin du mois de juillet et le début du mois d’août.
Les intéressés peuvent visiter la page Facebook de La Petite Paysanne pour connaître les dates exactes de l’autocueillette ou les endroits où trouver ses produits.