Saint-Jérôme racontée en 4 dates
Par Simon Cordeau
La capitale régionale a connu bien des époques et bien des formes, durant ses quelque 200 ans d’histoire. Voici Saint-Jérôme racontée en quelques dates.
1834 : La paroisse
La paroisse de Saint-Jérôme est érigée canoniquement (ou fondée officiellement) en 1834. Le premier curé permanent, Étienne Blyth, commence à tenir les registres paroissiaux, qui consignent les naissances, les baptêmes, les mariages et les décès, en 1837. Le village naissant porte alors le nom de Dumontville, en l’honneur de la famille seigneuriale de la région.
1868 : Le curé Labelle
Antoine Labelle devient curé de Saint-Jérôme en 1868 et le restera jusqu’à sa mort en 1891. En plus d’encourager la colonisation des cantons plus au nord, Labelle contribuera grandement à l’industrialisation de Saint-Jérôme. L’arrivée du train, en 1876, permet autant aux touristes et aux colons de venir, qu’aux commerçants et aux manufactures d’exporter leurs produits.
C’est d’ailleurs Labelle qui convainc les Rolland de s’installer dans la région. Le courant de la rivière du Nord est idéal pour alimenter leurs papeteries, qu’ils construiront à Saint-Jérôme puis à Sainte-Adèle.
1970 : Le cégep
En 1864, la congrégation des Sœurs de Sainte-Anne arrive à Saint-Jérôme. En 1923, elles fondent l’École normale de Saint-Jérôme, où sont formées les enseignantes du primaire. C’est dans ce bâtiment, et le pensionnat des Saints-Anges, que débutera le Cégep de Saint-Jérôme, avant ses nombreux agrandissements.
Lors de la formation des premiers cégeps, en 1967, le Collège Lionel-Groulx à Sainte-Thérèse ouvre un campus à Saint-Jérôme. Ce ne sera que trois ans plus tard, en 1970, que le Cégep de Saint-Jérôme deviendra pleinement autonome. La nouvelle institution d’enseignement attire tant les jeunes que les nouveaux courants de pensée, ce qui amène la ville à s’ouvrir sur le monde. Depuis, le cégep a diplômé plus de 35 000 étudiants.
Aujourd’hui, Saint-Jérôme est une véritable ville étudiante. L’Université du Québec en Outaouais (UQO) y a ouvert un campus en 2010. On y retrouve aussi le Centre d’études professionnelles.
2002 : La fusion
Lors des réorganisations municipales québécoises, Saint-Jérôme (24 600 résidents) fusionne avec ses voisines Bellefeuille (14 000 résidents), Saint-Antoine (11 500 résidents) et Lafontaine (9 500 résidents).
Aujourd’hui, la capitale régionale est la 14e ville en importance au Québec, avec un peu plus de 80 000 habitants.