Le marché de Saint-Jérôme vers 1890. Photo de Jos Bélanger. Crédit: Histoire et Archives Laurentides, Fonds Mgr Paul Labelle

Saint-Jérôme : 160 ans à faire son marché

Par Simon Cordeau

Le marché public de Saint-Jérôme fête cette année ses 160 ans d’existence. Il s’agit du plus vieux marché des Laurentides resté continuellement en activité. Brève histoire de ce point central de la vie jérômienne et régionale. Écrit grâce aux informations d’Histoire et Archives Laurentides (HAL).

En 1862, lors d’une assemblée du conseil municipal, le Dr Jules-Édouard Prévost propose la construction d’un marché public à Saint-Jérôme. Après discussions, le choix de l’emplacement s’arrête sur un terrain de la rue Saint-Georges, entre les rues Parent et de la Gare. Le charpentier François Cloutier construit un premier marché en bois pour la somme de 500 $. Il fait 50 pieds par 25 pieds, avec une grande salle à l’étage.

Le bâtiment ouvre en 1863 et accueille marchands et citoyens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le clerc du marché dirige les commerçants et les voitures dans les espaces qu’ils louent, maintient l’ordre entre vendeurs et clients, est juge en cas de litiges, pèse la marchandise et perçoit les taxes.

Plus grand

Liste des denrées et produits disponibles en 1927. Source : L’Avenir du Nord, 1927

Près de 20 ans plus tard, en 1882, le marché est déjà trop petit. Les citoyens demandent la construction d’un nouveau marché. Le vieux bâtiment de bois est démoli et, à sa place, un nouveau bâtiment de brique est construit. Il logera aussi la station de police et pompiers, à l’arrière. Le nouveau marché ouvre en 1885.

Cependant, la cohabitation est difficile. Rapidement, une partie du marché est amputée pour aménager une écurie pour les chevaux qui tirent la pompe à incendie. En 1929, le bâtiment trop petit est reconstruit, une fois de plus. Cette fois, c’est le marché qui n’a qu’un petit espace à l’intérieur et à l’arrière du poste de police et pompiers. Ce bâtiment en brique existe toujours et on peut l’admirer au 337 rue Saint-Georges.

La bonne place

Rapidement, l’endroit est de nouveau trop petit pour le marché public. Il manque d’espace pour circuler et les marchands se plaignent de l’absence d’étals couverts à l’extérieur. Ainsi, le marché déménage en 1947, à l’ouest de la gare, où se trouve actuellement l’hôtel de ville. On y aménage un espace extérieur mais couvert par des étals, qui protègent les vendeurs, leurs étals et les clients des intempéries et du sol.

Le marché déménage derrière la gare en 1947. Crédit : Histoire et Archives Laurentides, Archives de la Ville de Saint-Jérôme.

Mais bientôt, ce sont les places de stationnement qui manquent ! Le marché est donc déplacé de nouveau, en 1967, à l’est de la voie ferrée, près des rues Parent et Melançon. C’est là qu’il s’y trouve encore aujourd’hui. On y aménage une seule grande allée couverte. À la fin des années 1990, pour revitaliser le secteur, on restaure la vieille gare et on aménage un vaste espace public. On construit aussi la tour de l’horloge, avec ses escaliers qui mènent directement au marché.

Surplombant la place de la Gare et le kilomètre Zéro du P’tit Train du Nord, le marché public de Saint-Jérôme et ses marchands sont toujours au coeur des communautés locale et régionale.

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