(Photo : Luc Robert)
Geneviève Simard est emballée par le futur Plan de conservation de Saint-Hippolyte.

Saint-Hippolyte : Un plan pour demeurer naturelle longtemps

Par Luc Robert

La conception du Plan de conservation souhaité par la Municipalité de Saint-Hippolyte suit son cheminement, avec comme échéancier de publication le samedi 16 septembre 2023, date de la Journée de l’environnement.

Amorcée en janvier dernier, l’élaboration du plan permettra de planifier les actions à mettre en place pour conserver les milieux naturels de la municipalité, de même que prendre des décisions éclairées quant à l’utilisation et au développement du territoire.

« Nous sommes privilégiés, à Saint-Hippolyte, de posséder encore 65 % du territoire encore naturellement boisé. Les gens viennent s’établir ici parce que ça demeure pittoresque et naturel. Il faut mieux encadrer ça. Mis à part le schéma d’aménagement de la MRC et le plan d’urbanisme municipal, il n’existe pas de cadre pour voir à l’aménagement du territoire, versus les ressources qu’on y trouve. Il y a tellement de particularités topographiques à considérer, pour créer cette politique. C’est un vœux qu’on a, de mettre le Plan de conservation en place : amener notre vision, en tenant compte d’un maximum de facteurs et d’opinions », a élaboré Mme Geneviève Simard, directrice du service de l’Environnement, à Saint-Hippolyte.

Critères ciblés

La première étape du projet consiste à brosser, jusqu’à la fin avril, le portrait des milieux naturels en fonction des données recueillies. Grâce au sondage du dernier hiver, des critères de conservation sont ciblés, avec la participation du Comité consultatif et des données géomatiques disponibles.

« Une deuxième rencontre du Comité consultatif (Cc) est prévue en juin, puis, une consultation publique suivra. Les premières réactions semblent bonnes : les associations de lacs ont signé une résolution appuyant le Plan », a-t-elle ajouté.

Niveaux de priorité

Une fois le portrait complété et les critères de conservation établis, les niveaux de priorité des milieux naturels seront édifiés sur le territoire, grâce à une méthode d’analyse multicritère appliquée par Éco-Corridors Laurentiens, qui accompagne la Municipalité dans sa démarche.

« Il y a une prise de conscience de nos 132 km2 de territoire et nos 62 lacs. S’il n’y a pas de conservation, ça risque de nous coûter cher plus tard. Ça implique autant l’environnement, l’urbanisme que les loisirs. Une cinquantaine de cartes ont été conçues. Il y a beaucoup de données colligées. Ça nous aide à établir le portrait des zones de conservation, avec les infos géomatiques. »

La deuxième rencontre du Comité consultatif servira à discuter des usages permis, selon les niveaux de priorité, et à identifier les stratégies d’action et objectifs à atteindre avec le dit plan.

« Il y a aussi une possibilité que des corridors, des pôles, soient rattachés. Que ce soit de la Réserve des racines, au Parc-Réserve Alfred Kelly, jusqu’à la Réserve biologique de l’Université de Montréal, les idées foisonnent et sont encouragées par le l’appel d’agir du maire, Yves Dagenais. Plus tard, on pourra approcher les citoyens, à savoir si une servitude peut ou ne pas être disponible sur leur terrain. Car la municipalité ne peut pas devenir propriétaire partout, non plus, pour relier des sentiers (animaliers et humains) », a-t-elle fait valoir.

Le plan répondra aux objectifs suivants

  • Planifier et encadrer les usages réalisés dans les milieux naturels en fonction de leur valeur écologique et sociale ;
  • Protéger les éléments sensibles et vulnérables sur notre territoire, comme les zones de recharge de la nappe phréatique ou les sources d’eau potable, de même que mettre en valeur le cachet naturel de notre territoire et assurer le maintien de la biodiversité ;
  • Préserver les milieux naturels pour adaptation aux changements climatiques. Par exemple, la préservation des milieux humides permet de prévenir les coups d’eau occasionnés par l’augmentation des précipitations ;
  • Assurer la connectivité des habitats par la mise en place de corridors écologiques permettant aux espèces de se déplacer entre leurs habitats pour se nourrir, se reproduire et s’abriter ;
  • Encadrer le développement dans certains secteurs, et ce, dans une perspective de développement durable ;
  • Faire participer la population à la démarche d’élaboration du Plan de conservation.

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