(Photo : Courtoisie)
Le coureur Marcel Charrois organise une 25e fois les courses Terry Fox à Saint-Jérôme.

Recherche sur le cancer : Un Jérômien organise une 25 fois la course Terry Fox

Par Luc Robert

Le retraité Marcel Charrois, bien connu comme professeur d’anglais à l’école polyvalente de Saint-Jérôme, prépare une 25e édition jérômienne de la la course Terry Fox pour la recherche sur le cancer, qui se tiendra le dimanche 15 septembre au Parc naturel du Lac-Jérôme.

À cette occasion, des épreuves de 5 et de 10 kilomètres seront à l’horaire, tout comme une course familiale de 1 km, dès le coup de 10 h, afin de perpétuer l’aventure de Terry Fox.

« La cause me tient toujours à cœur, après autant d’années. En fait, j’étais déjà bénévole à l’événement bien avant mes 25 ans d’implication. Je participais à l’organisation des courses Terry Fox à la fois à Montréal et à Saint-Jérôme simultanément. Il n’y en avait pas ici et j’ai développé ça avec plusieurs autres bénévoles », se souvient le membre du club des Godasses du Nord.

Un simple don est nécessaire pour prendre part à une des épreuves de l’édition jérômienne.

« Voilà maintentant 44 ans que Terry Fox, un sportif qui avait été amputé au-dessus du genou, avait décidé de parcourir le pays d’Est en Ouest pour recueillir des dons pour la recherche. Il avait amorcé son périple à Saint-Jean (T.-N.-L.) et avançait à coups de 42 km par jour. Rendu à Thunder Bay, en Ontario, deux masses lui ont été diagnostiquées aux poumons (suite d’un cancer des os). Il est décédé le 27 juin 1981, non sans avoir recueilli 22 M$ avec ses courses. Il avait été forcé d’arrêter son marathon le 1er septembre 1980, au nord-est de Thunder Bay (Ontario) après 143 jours. Terry a couru sur une distance de 5 373 km pour la cause », s’est-il remémoré.

Ambassadeur des courses Terry Fox

Reconnu pour son implication hors-pair à l’organisation des éditions jérômiennes, M. Charrois a été nommé ambassadeur des courses Terry Fox et le frère du disparu s’est même déplacé au Québec pour l’honorer.

« Nous tenons une course sans frais d’inscription. On peut même s’inscrire sur place le jour même, avant 10 h. C’est un événement «grand public», qui demeure populaire malgré le nombre incalculable de courses diverses qui sont tenues à l’automne au Québec. On dirait que chaque municipalité tient une épreuve. Personnellement, j’ai participé aux courses dans les Cantons-de-l’Est, en Outaouais, à Montréal, à Tremblant, etc. Terry Fox représente mon héros de jeunesse. Un don suffit pour participer. »

Avoir un impact

Adepte des courses de moyennes distances, Marcel Charrois s’est payé un cadeau à l’âge de 60 ans, en se tapant le marathon de Dublin, en Irlande. Il a aussi terminé un demi-marathon à Bruges, en Belgique. Il s’est mérité une médaille de bronze à Tremblant, lorsqu’il a pris une 3e place dans sa catégorie d’âge aux 10 km de l’endroit.

« J’ai de l’admiration pour Terry, qui a combattu un ostéosarcome, une forme de cancer qui atteint très souvent le genou, puis se répand dans les muscles et les tendons. Son épopée du «Marathon de l’Espoir» a commencé à Terre-Neuve sans aucune publicité, avant de devenir une cause nationale lors de sa traversée en Ontario. Une statue est érigée en son honneur à Ottawa. »

Charrois caresse le rêve de voir le cancer devenir une maladie éradiquée de la planète.

« Il y a encore de la place à faire connaître les courses Terry Fox et à faire disparaître cette maladie. Plusieurs personnes en rémission, leurs amis et autres viennent participer aux courses annuelles. Dans ma jeunesse, la Polio a été éradiquée des pays développés. Je souhaite qu’un jour le cancer disparaisse : qu’il devienne seulement un signe d’horoscope dans les journaux. La recherche progresse et fait des avancées notables en 2024. »

La popularité de la course Terry Fox effectue aussi une percée régionale, dans un contexte de société en grand bouleversement.

« J’ai 71 ans et ça me permet d’avoir vu les fluctuations de participations aux événements. On a remonté le creux post-Covid. Les gens des Godasses du Nord m’aident grandement. Mais le fait de ne pas pouvoir afficher les pancartes de notre course à Saint-Jérôme demeure un obstacle. Heureusement, nous comptons aussi sur un adepte de la course, Guillaume Boyer-Robert à la Ville de Saint-Jérôme, pour appuyer nos démarches. Ça aide à compenser. C’est un rendez-vous, le 15 septembre : joignez-vous à nous ! », a-t-il achevé.

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