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Première au Québec : Développer l’économie circulaire dans les Laurentides

Par Simon Cordeau

Synergie Économique Laurentides (SEL) développera une stratégie régionale en économie circulaire pour les Laurentides, grâce à une entente avec le gouvernement et des élus régionaux, entre autres. « On est les premiers au Québec ! Il faut être fiers. Ça va nous ouvrir des portes. C’est une opportunité très grande pour la région », se réjouit Vincent Lusignan, directeur général de SEL.

La première étape est de dresser un portrait de la région. Pour ce faire, SEL invite l’écosystème d’affaires à répondre à un sondage, à soumettre des idées et à s’inscrire à une infolettre pour suivre le projet. Les entreprises et institutions ont jusqu’au 2 février pour participer.

Portrait

Établir le portrait de la région permettra de mieux cibler les efforts, explique M. Lusignan. « C’est un sujet vaste, l’économie circulaire. Il y a beaucoup de stratégies différentes. Par où on commence, par quelles filiales ? Ça nous donnera une base et une direction. »

Le tissu économique des Laurentides est très varié, et les priorités sont différentes d’une MRC à l’autre, souligne-t-il. Cela peut amener des opportunités, mais ajoute aussi de la complexité. « Quand il y a une concentration d’acteurs semblables, les solutions sont plus facilement transposables. Mais quand il y a une variété, il faut réfléchir plus localement et adapter les solutions. […] La dimension collaborative est essentielle. »

Quel domaine offrira le plus grand potentiel ? L’industriel, le touristique, l’agroalimentaire… ? « Une fois qu’on aura cerner des axes porteurs, on va préciser la vision. Parce qu’on ne pourra pas s’attaquer à tous les secteurs économiques. Il faut s’assurer qu’on se concentre dans les zones où on aura de l’impact », rappelle M. Lusignan.

Les solutions pourraient toucher la gestion des matières résiduelles, le gaspillage alimentaire, le réemploi et la revalorisation des matières, etc. « Synergie Économique Laurentides a une expertise connexe qu’on veut mettre à contribution. »

Actions

C’est une entente entre le SEL, le gouvernement du Québec, le Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides (CPERL), les MRC des Laurentides, des Pays-d’en-Haut, d’Argenteuil, de Thérèse-De-Blainville et la Ville de Mirabel qui rend possible cette initiative. Elle est accompagnée d’une enveloppe de 821 497 $ sur 3 ans. « Mais c’est un projet qui se veut sur cinq ans », précise M. Lusignan.

La stratégie, avec sa feuille de route et ses solutions, devrait être lancée en juin prochain, pour la mettre en action dès ce septembre. Les discussions et la mobilisation des partenaires a déjà eu lieu en amont, souligne M. Lusignan. « On s’est préparés. Maintenant, on veut se donner assez de temps pour réaliser les actions. Le but, c’est que la première itération de cette entente-là ait un impact. On veut être capables de dire : « Regardez ce qu’on a été capables de faire. Rassoyons-nous ensemble et allons plus loin. » »

Exemple à suivre

Pour M. Lusignan, c’est aussi une opportunité unique pour les Laurentides et son écosystème d’affaires. « C’est une première au Québec. On peut être en avant de la vague. Ça nous permettra de resserrer le maillage entre les organisations et d’être créatifs. C’est un levier d’action incroyable. »

Les Laurentides donneront aussi l’exemple au reste du Québec, se réjouit M. Lusignan. « On va avoir beaucoup de regards sur nous. Les autres régions vont vouloir leur stratégie en économie circulaire. C’est un sujet d’actualité. »


Pour participer au sondage : fr.surveymonkey.com/r/EC-laurentides


Les douze stratégies de l’économie circulaire

  • Écoconception : Intégrer des aspects environnementaux dès la conception des produits ou des services;
  • Consommation et approvisionnement responsables : Intégrer le développement durable et la responsabilité sociétale dans les processus d’achats;
  • Optimisation des opérations : Chercher à réduire la consommation de matières premières, d’énergie, d’eau et les rejets;
  • Économie collaborative : Miser sur l’utilisation partagée, la production collaborative et le troc, comme la mutualisation temporaire de ressources;
  • Location court terme : Utiliser des biens ou des services contre une rémunération;
  • Entretien et réparation : Maintenir un objet en bon état pour prolonger sa durée de vie;
  • Don et revente : Remettre en circulation des biens usagés;
  • Reconditionnement : Remettre à neuf des objets dans le but de les revendre;
  • Économie de fonctionnalité : Privilégier la vente de l’usage du produit plutôt que la vente du produit lui-même. Les utilisateurs achètent la fonction, non le produit;
  • Économie industrielle : Connecter les entreprises et organisations pour s’échanger des matières et créer des synergies. Les rejets de l’un deviennent les matières premières de l’autre;
  • Recyclage et compostage : Utiliser une matière récupérée plutôt qu’une matière vierge, et dégrader les matières organiques plutôt que les enfuir;
  • Valorisation : Obtenir des produits utiles ou de l’énergie à partir de matières résiduelles, plutôt que les éliminer.

Source : Recyc-Québec

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