Courtoisie

Partage Club : Prêter et emprunter à ses voisins

Par Simon Cordeau

La nouvelle application Partage Club arrive à Prévost. « Elle permet de partager des objets entre voisins », explique Anaïs Majidier, directrice Marketing et Communication de l’entreprise québécoise. En plus de vous aider à acheter moins, l’application crée des liens dans le voisinage.

Pour utiliser Partage Club, on télécharge l’application, on crée un compte, puis on entre son adresse. On choisit alors son périmètre, de 5, 10 ou 35 km par exemple. Et on voit quels objets nos voisins peuvent prêter. « Si on ne trouve pas, on peut publier un besoin. On choisit une catégorie, comme le sport pour des skis, on écrit une description et la date de besoin. Puis, on laisse les gens répondre », explique Mme Majidier.

Ville par ville

L’application est encore en version bêta, avertit la porte-parole. « Ça veut dire qu’elle fonctionne, elle marche, mais on a énormément de fonctionnalités à ajouter pour rendre l’expérience client encore meilleure. » Il faut dire que l’application a été lancée en décembre dernier. Mais, elle compte déjà 1 700 membres avec environ 10 000 objets prêts à être prêtés, se réjouit Mme Majidier. « Ils sont très engagés. On communique beaucoup avec eux : ce qu’ils veulent avoir ou non, comment améliorer l’expérience, etc. On bâtit une meilleure application avec eux. »

Mais pour que l’application ait quelque chose à vous offrir, il faut un certain nombre de personnes près de chez vous qui l’utilisent. C’est pourquoi Partage Club se développe « quartier par quartier, et ville par ville ». « On offre un abonnement gratuit à 5 ou 10 ambassadeurs, et on leur demande de référer 10 autres personnes. C’est comme ça qu’on arrive à faire grandir le réseau », illustre Mme Majidier.

Samedi le 20 mai, l’application tenait d’ailleurs un kiosque au Rendez-vous environnemental de Prévost. « On vient de signer avec la Ville. Sur leurs 90 employés, il y a des bénévoles qui ont commencé à publier des objets et des besoins. Donc samedi, quand on annoncera l’offre aux citoyens, il y aura déjà une certaine activité sur l’application », explique-t-elle en entrevue. L’entreprise négocie présentement avec une dizaine d’autres villes québécoises.

Partager pour moins consommer

L’objectif est d’acheter moins d’objets et de partager plus ceux qu’on sous-utilise. « Il y a beaucoup d’outils. C’est très populaire, surtout en ce moment. Avec le printemps, il y a beaucoup de rénovations. Il y a aussi beaucoup de demandes pour des vélos et de l’équipement », explique la représentante. Les jouets pour enfants sont également très populaires. « Ça marche vraiment bien. Les enfants se lassent tellement vite. Ça peut aider les parents à ne pas les accumuler chez eux. »

Étonnamment, les utilisateurs sont davantage enclins à prêter qu’à demander des objets, confie Mme Majidier. « On pensait que ce serait le contraire. Je trouve que les gens sont très généreux. » Les gens prêtent même des objets de grande valeur, comme une planche à pagaie, une GoPro, une tente de camping ou des sacs de couchage. « Ça permet d’essayer avant d’investir soi-même dans l’équipement. »

Pour assurer que les échanges se fassent de manière sécuritaire, l’application a un système de revue des voisins et un rappel de retards. « On veut bâtir un réseau de confiance entre les gens. C’est important de s’assurer qu’on fait grandir le sentiment de confiance au sein de la communauté », illustre-t-elle.

En ce moment, les trois premiers mois sont gratuits. Ensuite, l’abonnement est de 60 $ par année, ce qui permet des prêts et emprunts illimités. Sans abonnement, on peut seulement prêter des objets.


Le saviez-vous ?

  • Durant sa vie, notre perceuse ne sera utilisée en moyenne que 12 minutes;
  • Un enfant de 10 ans a en moyenne 238 objets, mais ne joue qu’avec 12 d’entre eux;
  • 56 % des Québécois disent avoir acheté des objets superflus dans la dernière année.

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