(Photo : Courtoisie )
Le conseil de la MRC de La Rivière-du-Nord composé de Yves Dagenais, maire de Saint-Hippolyte et Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme; Guy Lamothe, maire de Sainte-Sophie; Xavier-Antoine Lalande, maire de Saint-Colomban et Paul Germain, maire de Prévost.

MRC de La Rivière-du-Nord : Un territoire riche de sa diversité

Par France Poirier

L’attrait principal de la MRC de La Rivière-du-Nord est sa diversité. « On a le choix entre un territoire urbain, un territoire agricole, un territoire forestier ou un territoire de villégiature. On peut être en forêt, sur le bord de l’eau, sur le bord d’un champ ou en plein centre-ville. Ce qui nous permet de profiter des services de proximité », soutient le préfet et maire de Saint-Colomban, Xavier-Antoine Lalande.

La MRC offre de tout selon les goûts. « Son autre grand avantage est la proximité avec les grands espaces du Nord tout en étant près de la métropole. Ce sont cinq villes et municipalités traversées par un cours d’eau majeur qu’est la rivière du Nord et qui offrent des espaces qui ne sont pas qu’agricoles. Ce type d’environnement, à 45 minutes de Montréal, c’est unique. Avec ces avantages vient une grande responsabilité, il faut en prendre soin et faire en sorte que ça perdure », ajoute-t-il.

Économie

À Saint-Jérôme, la capitale régionale, se retrouvent de nombreux services gouvernementaux. Notamment les deux plus grands employeurs de la MRC qui sont le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides et le Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN).

« Nous avons la chance d’avoir des parcs industriels à proximité. Celui de Saint-Jérôme qui va très bien et le parc aéroportuaire à Mirabel qui est à une quinzaine de minutes de nos municipalités. On peut s’y rendre sans frapper l’ampleur de la congestion à la jonction 640 et 15 », explique M. Lalande.

Pour lui, ce potentiel de décentralisation des emplois permet de pouvoir travailler près de la maison.

 Les grands chantiers de la MRC

Pour la MRC l’un des grands dossiers est toute la stratégie du développement industriel. Les Laurentides n’ont jamais pris le temps de se concerter, selon le préfet.

« On a de grands espaces et de la place pour accueillir de grandes entreprises. Notre objectif est de réduire les déplacements pour le travail. C’est un grand chantier complexe sur lequel on travaille. »

Les élus veulent aussi faire un arrimage avec les différentes institutions de savoir comme l’UQO et le Cégep. « On veut favoriser leur développement, leur déploiement pour qu’ils puissent créer de nouveaux programmes. On veut s’assurer d’une richesse intellectuelle, développer des compétences dans les différentes sphères de l’enseignement, que ce soit du professionnel, collégial ou universitaire. On a de grandes écoles qui nous permettent d’arrimer nos stratégies. Même chose pour les enfants. On a un bon territoire pour attirer les familles. On a une responsabilité de s’assurer qu’il y ait des infrastructures récréatives, sportives, culturelles, des écoles et des institutions qui va leur permettre de se développer », souligne-t-il.

Historiquement, on a donné une image des Laurentides du point de vue touristique. « Il ne faut pas oublier que 74 % de la population vit au sud de Prévost et Saint-Hippolyte, incluant ces deux villes. Alors il ne reste que 26 % de la population au nord de notre MRC. Ce qui veut dire que les trois quarts de la population sont dans un complexe de milieu de vie total. Il n’y en a plus tant que ça des chalets, des résidences secondaires dans notre secteur et au sud des Laurentides. Ce sont des gens qui viennent s’installer et qui ont besoin de services, d’un travail. Ils ont besoin d’un milieu de vie pour consommer des loisirs, de la culture, des sports. On a une responsabilité à faire des milieux de vie totale et ça, ça génère une économie qui n’est pas touristique. On a une réflexion de faire notre développement économique et industriel différemment que l’image facile comme quoi les Laurentides, ce n’est que du tourisme », pense le préfet.

Logements

Selon le préfet, il y a un gros travail de sensibilisation à faire auprès du ministère des Affaires municipales. Il s’agit de leur faire comprendre que le développement de la MRC de La Rivière-du-Nord, ce n’est pas le même développement qui peut se faire ailleurs.

« Notre MRC a des indices de croissance qui sont très élevés. On a un indice d’attractivité qui est aussi très élevé. Actuellement, le ministère veut nous imposer de développer à travers nos périmètres urbains, donc ça met beaucoup de pression pour développer uniquement dans certains secteurs. Par exemple, si je parle de ma ville Saint-Colomban c’est un kilomètre la superficie du périmètre urbain. C’est semblable à Sainte-Sophie. À Saint-Jérôme, c’est plus grand. Présentement, il faut développer dans ce périmètre et tout mettre là : parcs, espaces, verts, aréna, logements, etc. Nous avons des besoins et ce n’est pas une bonne idée de mettre des écoles dans des périmètres urbains à mon avis. Un des grands défis, c’est de faire comprendre que le périmètre urbain est bon pour les logements. Il faut arrimer avec ce qui se passe sur le terrain et il faut considérer le caractère distinctif de la MRC. »

La vision du territoire

Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a une vision complémentaire, explique M. Lalande. « Mon rôle comme préfet est de s’assurer que toutes les villes et municipalités soient satisfaites chacune dans ses intérêts. Saint-Jérôme, une ville de 80 000 habitants à caractère industriel, commercial et services gouvernementaux. Il faut continuer à l’aider à son développement dans cette perspective. On doit aider les quatre autres villes dans leur développement selon leurs intérêts et dans les limites imposées par leur population », conclut-il.

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