MRC de La Rivière-du-Nord : Des projets communs pour le développement économique des villes
Par France Poirier
Depuis l’été dernier, la MRC de La Rivière-du-Nord compte sur une nouvelle direction à la suite du départ à la retraite de M. Roger Hotte. Du même coup la directrice générale adjointe, Josée Yelle, a aussi quitté pour de nouveaux projets.
La relève est assurée par Guillaume Laurin-Taillefer, avocat de formation. Il a été nommé au poste de directeur général. M. Laurin-Taillefer a une vaste expérience du monde municipal. Il était auparavant greffier de la Ville de Saint-Colomban et, avant cela, de la Ville de Prévost. Il est natif de Saint-Jérôme et connaît bien la MRC. Geneviève Bélanger, qui travaille à la MRC depuis une quinzaine d’années aux finances, a été nommée directrice générale adjointe. Elle a été directrice des finances pour l’organisation. Nous les avons rencontrés pour connaître leur vision de la MRC en 2023.
« Dans la MRC de La Rivière-du-Nord, chaque ville a ses particularités. On doit communiquer ensemble et être à l’écoute des besoins des autres pour trouver le point commun. On doit travailler là-dessus. Selon moi, la bonne communication est importante, mais nous avons la chance que les maires s’entendent bien », a souligné M. Laurin-Taillefer.
Tel qu’annoncé le 12 juin dernier, la MRC entend poursuivre le développement de son créneau qui est le transport innovant. « Nous avons l’Institut du véhicule innovant (IVI) qui est un partenaire important. Notre rôle est de créer une synergie pour l’expertise et les infrastructures afin de les accommoder. Le département de développement économique travaille sur des projets en lien avec les nouvelles technologies et l’électrification des transports », ajoute-t-il.
La MRC de La Rivière-du-Nord doit être un incontournable dans les grandes décisions régionales. Quand il y a de gros projets, on doit penser à la MRC comme partenaire, nous explique le directeur.
Relance de Fonds d’investissement et de solidarité
Geneviève Bélanger nous parle des fonds disponibles pour aider les entreprises. « Il y a une relance des Fonds d’investissements et des Fonds de solidarité. Ces fonds sont disponibles pour les entreprises qui ont des projets de démarrage, par exemple. Nous pouvons les aider en leur accordant des prêts sur 5 ans. Il y a eu le PAUPME (Programme d’aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises) durant la pandémie alors que des prêts totalisant 5 M$ ont été accordés », nous explique-t-elle.
Autres grands projets
L’un des projets de la MRC est le développement de l’agroalimentaire. « On doit catégoriser les terres pour faire pousser de la variété. Tel que le gouvernement l’a demandé, nous devons nous orienter vers la souveraineté alimentaire. Il y aura une subvention du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation afin de travailler avec les autres MRC en ce sens », explique Guillaume Laurin-Tailled.
De plus, la MRC a beaucoup travaillé sur le dossier de l’itinérance, en partenariat avec le CISSS des Laurentides et la Ville de Saint-Jérôme. « Dans le prochain PAGIEPS (Plan d’action gouvernemental pour l’inclusion économique et la participation sociale) 2024-2027, une orientation qu’on aimerait est le développement des logements sociaux qui est aussi important. Mais on doit savoir comment on va le travailler. Une fois une personne sortie de l’itinérance, il faut pouvoir la loger. Nos élus sont préoccupés par ce dossier-là. D’ailleurs, notre préfet, Xavier-Antoine, Lalande et le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, siègent sur le comité de l’itinérance de l’Union des municipalités du Québec », ajoute-t-il.
Schéma d’aménagement
Le schéma d’aménagement est réalisé selon les orientations du gouvernement. Il est généralement conçu pour dix ans. Durant cette période, la MRC doit l’ajuster pour s’arrimer aux nouvelles orientations du gouvernement. « Ce travail est réalisé par notre chargé de projet qui a comme partenaire les directions de l’urbanisme de chacune des villes. Nous allons engager une firme privée pour le soutenir dans ce travail. Il y a beaucoup de géomatique à faire, de cartographie. L’un des gros enjeux est de répartir la croissance démographique entre les villes en adéquation avec les terrains disponibles. On doit le faire au niveau industriel et commercial aussi. Nous avons aussi notre plan de développement des zones agricoles », souligne le directeur.