(Photo : France Poirier)
de belles découvertes à faire au marché de Saint-Jérôme.

Mes découvertes du marché

Par France Poirier

Toutes les semaines, je me rends au marché à Saint-Jérôme et j’y rencontre des gens passionnés et fiers. Je vous présente quelques-unes de mes découvertes.

Micro-pousse Old Toby’s Farm

Mathieu Bastien

On peut rencontrer Mathieu Bastien, 29 ans, au marché de Saint-Jérôme, mais il fait aussi le marché de Val-David et de Mont-Royal en alternance. Il a commencé à faire de la micro-pousse un peu parce qu’il n’avait pas assez de place pour d’autres cultures. « J’utilise un espace de 12 pieds carrés chez nous pour y cultiver la micro-pousse. Cette culture a un cycle de 12 à 14 jours. Je plante le mardi et récolte le vendredi de l’autre semaine. Par récolte, je peux faire 1200 $ pour 60 heures de travail, plus les frais au marché de 200 $ et 150 $ en frais divers », explique Mathieu. Il le fait surtout par passion et croit qu’à long terme, on pourrait nourrir la population d’une meilleure façon. Il échange avec d’autres marchands ses pousses contre des fruits et des légumes. « J’ai comme ambition de continuer de bien manger. C’est agréable au marché, il y a une belle communauté. Je ne suis pas un professionnel, je me considère surtout comme un touriste et un passionné. »

Champignons Forest de Saint-Hippolyte

Louis Forest.

Louis Forest cultive des champignons depuis trois ans et en vit depuis deux ans environ. Ses cultures sont à l’intérieur. Comme il l’explique, ils sont propres puisqu’ils ne poussent pas dans la terre. Ils peuvent aller du marché à directement dans la poêle. Il nous propose plusieurs variétés. Situé à Saint-Hippolyte, il a un bâtiment dédié à sa culture qu’il fait à l’année. Outre le marché de Saint-Jérôme, les restaurateurs et certaines épiceries en dehors de la période des marchés achètent ses produits. On le retrouve exclusivement au marché de Saint-Jérôme. « C’est une culture très technique et j’ai appris en faisant beaucoup d’essais et erreurs. On retrouve plusieurs variétés de pleurotes comme le pleurote rose qui goûte et sent les fruits de mer, mais doit être mangé dans les deux jours au maximum suivant sa récolte. Il y a aussi, par exemple, la crinière de lion qui très prisée par les véganes. On peut s’en faire des steaks, la frire dans la poêle ou les effilocher, ce qui donne la texture de la chair de crabe. On peut aussi faire des crabes cakes », nous explique-t-il.

Au goût du monde

Alain Auger est fournisseur pour trois différents producteurs. Il est dépositaire des moutardes La Morin fabriquées à Montréal par un ancien collègue de travail. On retrouve aussi Les produits Da-Ber. Daniel Sarrazin est charcutier et fait ses saucisses de manière artisanale à Saint-André d’Argenteuil. « Le monsieur est âgé de 77 ans et fait plusieurs variétés de saucisses. Moi, j’en fait la distribution. Je distribue aussi les produits Gaspard qui sont des porcelets de lait présentés en différents produits, saucisses, bacon, smoked meat, etc. », raconte Alain Auger retraité de l’aviation. « À la retraite, depuis trois ans, j’ai pris la portion marché de Daniel Sarrazin. J’adore venir au marché. Être à la rencontre des gens, j’adore ça. Durant toute ma carrière de pilote, j’étais dans un cockpit avec la même personne durant des heures. Aujourd’hui, je suis à l’extérieur avec les gens trois jours par semaine, de juin à octobre. » Il vous fera découvrir des produits québécois.

Les jardins Russel

Alexandre Russell.

Alexandre Russel a commencé à cultiver la terre en 2019 avec un ami. Puis en 2021, il a décidé de continuer seul. Il loue un hectare de terre sur une ferme communautaire à Saint-Roch. « Mon but serait d’acheter une terre à bois, de la déboiser, cultiver et de me construire une maison », nous explique le jeune homme. Il n’est pas certifié bio, mais il cultive sans pesticide et sans engrais de synthèse, c’est sa marque de commerce. « Avant, je n’étais présent que deux jours. J’ai maintenant un employé qui m’aide et je peux compter sur l’aide de ma mère qui est retraitée. Depuis cette année, je peux dire que je vis de ma production. J’ai plus de produits. Ma première année, on a fait – 4 000 $, la deuxième année on a fait net 4 000 $, la troisième année, j’ai fait 17 000 $ et cette année je vise 30 000 $. » Alexandre a fait un DEP au Centre de formation agricole de Mirabel. Par la suite, il a fait un DEC à Lionel Groulx en technologie de production horticole et de l’environnement. C’est à la suite de ça qu’il a démarré son entreprise.

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