L’impact des dons sur les organismes
Les revenus des organismes communautaires sont basés sur les dons et les subventions. Le défi est d’aller chercher ces dons, mais la communauté reste bien présente, malgré la pandémie et l’inflation.
« La pandémie a tout changé. […] La chaîne de production et de distribution est interrompue. Manque de main-d’oeuvre, manque de transports, manque d’argent, etc. On est dans une chaîne pour notre survie, et on dépend les uns des autres », souligne Diane Richard, coordonnatrice de la Corporation de développement communautaire (CDC) Rivière-du-Nord.
« Ici, les organismes sont tellement dévoués, alors il faut les supporter. Donnez-les ici », explique-t-elle. Il est important de donner aux organismes locaux avant les autres, selon Mme Richard.
Selon le site web de la Montagne d’Espoir, l’aide alimentaire permet d’aider à nourrir environ 80 familles sur une base hebdomadaire. Même durant la pandémie, l’organisme a pu compter sur ces donateurs pour continuer d’offrir un soutien aux familles et n’a jamais fermé, soutient Yvette Rocheleau, directrice générale de l’organisme la Montagne d’Espoir à Sainte-Sophie.
Le soutien des entreprises d’ici pour les dons
La communauté est particulièrement importante pour les dons. « Il faut bâtir des réseaux d’entraide qui vont supporter les organismes d’ici », soutient Mme Richard. « On travaille fort, mais on est très chanceux. On peut compter sur notre communauté, mais pas seulement », indique pour sa part Mme Rocheleau.
Les entreprises, comme Costco, soutiennent beaucoup les organismes, indique Mme Richard. « Tous les organismes vont chercher les surplus de pain chez Costco ! Et c’est souvent des ententes sur le comptoir, entre les organismes et les commerces. »
Par ailleurs, avec le contexte économique actuel, même les épiceries donnent moins. La rareté des aliments et les coûts de production les affectent aussi. « Combien de fois on est arrivé à l’épicerie et que les rangées étaient vides ? S’il n’y a pas de produits sur les tablettes, c’est dure d’en donner », explique Mme Richard. Selon elle, on va voir l’impact de l’inflation lors de la Guignolée notamment, au mois de décembre.
Cogner aux portes
Pour Yvette Rocheleau, c’est en allant rencontrer les gens, les propriétaires d’entreprises qu’elle a pu réussir à obtenir des dons. « Je sais bien vendre ma salade ! », dit-elle. Elle va cogner aux portes et sait les convaincre de donner à l’organisme.
« Par exemple, j’étais allée chez Courchesne Larose, un de nos donateurs, et j’ai rencontré le grand boss ! Depuis, l’entreprise nous soutient », explique-t-elle. Plusieurs grandes compagnies donnent également à l’organisme, comme Olymel, Brosco, Sagami, La Petite Bretonne et Costco.
L’organisme va aussi chercher des subventions de la Municipalité de Sainte-Sophie ou encore du député fédéral, Rhéal Fortin.
Des dons alimentaires ou en argent ?
À la Montagne d’Espoir, l’organisme reçoit surtout de l’aide alimentaire. Mais il est aussi utile de recevoir des dons en argent. Ceux-ci permettent d’acheter d’autres aliments qui ne peuvent pas être donnés, souligne Mme Rocheleau. On parle par exemple du lait, des oeufs, du pain, etc.
La variété de dons que l’organisme reçoit permet d’offrir plusieurs services, comme un comptoir de vêtement, des cuisines collectives, des paniers de Noël, de l’aide alimentaire, etc.
« Encouragez l’organisme, que ce soit en dons d’argent ou de nourriture, on a besoin de tout », souligne Mme Richard. Selon elle, toutes les formes de dons sont les bienvenues, que ce soit en temps, en argent ou autre. « Mais ne donne pas quelque chose que tu ne mangerais pas ! », ajoute-t-elle.
Reçu de charité
Un de moyens pour les organismes d’aller chercher des dons est d’émettre un « reçu de don ». Ceux-ci servent notamment « à réduire l’impôt sur le revenu d’une personne ou d’une entreprise qui fait un don », selon le site web d’Éducaloi. « C’est très avantageux », souligne Mme Rocheleau.
Il y a certaines contraintes à respecter pour obtenir un reçu de don. D’abord, le don doit être volontaire. Il doit aussi être réel, c’est-à-dire que le don doit être transféré par le donateur à l’organisme de bienfaisance. « La promesse de faire un don n’est pas considérée comme un don tant qu’elle n’a pas été réalisée », indique-t-on sur le site web.
De plus, ce don doit être « un bien ». « Il peut s’agir d’une somme d’argent ou d’un don « en nature. » Par exemple, des actions d’une compagnie, des ordinateurs, de l’équipement, une œuvre, une terre, un édifice, etc. », peut-on lire sur le site d’Écucaloi.