(Photo : L’oiselle Multipotentielle)
Isabelle Paré est coach et formatrice en développement personnel spécialisée en gestion de la charge mentale depuis plus de sept ans.

Les réseaux sociaux et la parentalité : « Une arme de comparaison massive »

Par Aurélie Moulun

Isabelle Paré est coach et formatrice en développement personnel spécialisée en gestion de la charge mentale depuis plus de sept ans. À travers une conférence, elle présente les impacts des réseaux sociaux sur la parentalité, plus précisément sur celle des femmes.

« Les femmes se mettent beaucoup de pression soit pour ressembler davantage à ce qu’elles voient sur les réseaux sociaux, soit pour créer toujours plus de contenu. J’ai souvent vu des parents se taper sur la tête parce qu’ils ne se trouvent pas bons », indique la coach.

La parentalité comparée

Le sentiment de ne pas être à la hauteur est donc amplifié à travers les réseaux sociaux. Pour Mme Paré, ces derniers incitent à la comparaison. « C’est facile d’avoir l’impression que les autres font mieux que nous », indique la coach. « Sur les réseaux sociaux, on est jugé facilement et rapidement », ajoute-t-elle.

En raison, notamment, de l’étendue de ces réseaux, Isabelle Paré concède que la navigation sur ceux-ci peut parfois être tendancieuse. « Beaucoup ont de la difficulté à se positionner dans le bassin d’information que sont les réseaux sociaux. »

« Lors de mes séances de coaching, j’ai observé que les réseaux sociaux était quelque chose qui revenait beaucoup. » Chez plusieurs de ses clientes, elle a observé des baisses de l’estime de soi et même de l’anxiété de performance développées notamment à cause de la navigation sur les réseaux sociaux. « C’est pour ça que je surnomme les réseaux sociaux, un peu à la blague, l’arme de comparaison massive », lance-t-elle.

Mme Paré indique toutefois qu’il ne vient pas que du négatif avec les réseaux sociaux. « L’aspect du soutien, l’aspect communauté c’est super ! Ça permet de briser l’isolement. Par exemple, une femme monoparentale qui entre dans un groupe sur Facebook, ça permet l’entraide aussi. Se créer un réseau virtuel, c’est un peu l’équivalent d’avoir cercle d’amies en personnes », concède-t-elle.

Choisir vs subir

Selon Mme Paré, la comparaison est le plus grand danger des réseaux sociaux sur la parentalité. Ainsi, la première chose à faire dans un tel contexte est de prendre conscience de soi et de ses intentions, dit-elle.

« Il faut se demander, c’est quoi notre but en allant sur ce réseau social ? Est-ce que c’est pour aller chercher de l’information ou pour faire du lèche-vitrine ? Avec une intention claire, il y a moins de risque de se perdre et on développe un plus grand détachement vis-à-vis le contenu que l’on observe », explique la coach en développement personnel.

« C’est correct de comparer pour modéliser. Mais c’est important de faire la différence entre quelque chose qui nous inspire et quelque chose qui est nommé comme une vérité à atteindre à tout prix », ajoute Mme Paré.

Comprendre l’intention des réseaux sociaux

Isabelle Paré considère aussi important d’informer les femmes sur le fonctionnement des réseaux sociaux. « C’est important de réaliser les intentions de ces réseaux. Quelques fois, j’ai des femmes qui voient une certaine publication et qui me disent : « c’est un signe ! », alors que ce n’est pas du tout ça. Le réseau social va te proposer du contenu qu’il croit que tu vas aimer, basé sur tes intérêts. Ce n’est pas une coïncidence », explique-t-elle.

Elle considère aussi problématique le fait de « vouloir aller chercher le regard et l’approbation de l’autre. Si une femme publie une photo de son enfant et qu’elle n’obtient finalement aucun « J’aime », elle pourrait très bien se remettre en question et douter de ses compétences parentales… Ça peut créer un stresse », indique Isabelle Paré. Pour elle, la comparaison que provoque les réseaux sociaux peut ainsi mener à la dévalorisation chez les femmes. « En fait, un impact en emmène un autre, ça déboule vite. »

Isabelle Paré donnera une conférence à Saint-Jérôme

Le 2 mai, Isabelle Paré offrira une conférence à la bibliothèque Marie-Antoinette-Foucher qui s’intitule L’impact des réseaux sociaux sur la parentalité. En plus de détailler davantage les dits impacts, elle proposera des outils de « désamorçage ».

« Une fois que les femmes ont compris qu’elles ont tendance à se comparer, comment on sort de ça ? Alors, je donne des outils pour appliquer tout ça dans le quotidien », explique-t-elle.

Pour obtenir plus de détails sur la conférence ou pour s’inscrire, visiter le site internet de la Ville de Saint-Jérôme

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