(Photo : France Poirier )
Le Cercle des fermières Saint-Antoine célèbre ses 60 ans cette année.

Les Fermières de Saint-Antoine : La transmission des traditions depuis 60 ans

Par France Poirier

Né en 1963, le Cercle des Fermières de Saint-Antoine-des-Laurentides poursuit dans la tradition depuis 60 ans.

« C’est en 1915 qu’une agricultrice a créé ce cercle pour les fermières à la maison. Elles faisaient leur trousseau (couverture, linge à vaisselle grâce au recyclage de tissus). Le but était d’économiser ; la survie en quelque sorte. Aujourd’hui, les cercles des Fermières attirent des membres plus jeunes. C’est la transmission des traditions et l’héritage qui en résulte pour les générations à venir », explique Nicole Lorrain, historienne et membre du cercle de Saint-Antoine.

Situé au sous-sol de l’église Sainte-Antoine-des-Laurentides, le cercle des Fermières de Saint-Antoine accueille les femmes qui désirent faire du tricot, de la couture, du tissage et même de la cuisine. « Au début de la pandémie, on a même fait des masques. C’est un lieu de partage et d’échange de connaissances. Nous sommes un petit cercle, mais tant qu’on va pouvoir nous allons le conserver », explique France Boulanger.

Elles se réunissent et préparent des couvertures, des linges à vaisselle et d’autres objets qu’elles vendront lors des expositions annuelles. Avec les fonds recueillis, elles aident la Fondation Mira et la Fondation OLO. Elles ont aussi longtemps tricoté les bonnets pour les bébés naissants à l’hôpital.

Historique

Les premiers Cercles de Fermières du Québec sont fondés en février 1915 dans le cadre des cours abrégés d’agriculture dispensés par le ministère de l’Agriculture dans les régions du Québec pendant la saison hivernale. Ils sont créés pour enrayer l’établissement des jeunes familles dans les centres urbains au détriment des campagnes. Cette initiative vise notamment à regrouper les jeunes femmes vivant en milieu rural pour favoriser, entre autres, l’échange de connaissances, l’amélioration des conditions de vie sur les fermes et la promotion de l’enseignement de techniques artisanales, culinaires et agricoles.

D’abord soutenus par l’État et près du clergé, les Cercles s’émancipent au cours des décennies suivantes. Le 22 mai 1968, les Cercles sont incorporés et dotés d’une charte. De nos jours, l’organisation compte environ 34 000 membres, dont une fraction seulement réside sur une terre agricole. Toujours très actifs, les Cercles de Fermières du Québec oeuvrent à l’amélioration des conditions de vie des femmes et des familles ainsi qu’à la transmission du patrimoine culturel.

En février 1915, les conférenciers du Ministère visitent la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le 8 février, Alphonse Désilets présente à 22 jeunes femmes réunies dans un hôtel l’objectif, l’organisation et le fonctionnement d’une association de Fermières. Quelques jours plus tard, le 13 février, le bureau de direction du Cercle de Fermières de Chicoutimi voit le jour. Le 23 février, c’est au tour du Cercle de Fermières de Roberval d’être constitué. Dans une salle de l’hôtel de ville de la localité, 32 femmes s’inscrivent à cette association naissante. La plupart des Fermières de ces deux premiers cercles proviennent de l’école ménagère des Ursulines de Roberval, en activité depuis 1882. Avant la fin de l’année 1915, de nouveaux cercles sont fondés à l’instigation du Ministère pendant les cours abrégés d’agriculture qui ont lieu à Champlain, à Saint-Agapit et à Plessisville. Les cinq associations totalisent alors 240 membres.

Source : Gouvernement du Québec

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