Le silence, un élément essentiel au bien-être
Par Rédaction
Par Joëlle Currat
On peut les craindre ou les désirer à tout prix : les moments de silence sont essentiels à notre équilibre et à notre santé dans un monde devenu de plus en plus bruyant.
Parmi les sources de stress et d’anxiété dont on parle tant, la pollution sonore occupe une place prépondérante. Une trop grande stimulation auditive affecte non seulement la qualité de vie mais peut aussi occasionner des problèmes de santé, comme une augmentation du rythme cardiaque, de l’hypertension artérielle, des maux de tête, de l’insomnie et de la fatigue. Un bruit constant et indésirable engendre aussi de l’irritabilité, de la colère et une perte de concentration.
Des voisins bruyants, le bruit des voitures ou des avions qui atterrissent et décollent comptent parmi les principales sources de nuisances sonores. Dans un environnement urbain, on parle aussi des bruits émanant de chantiers de construction ou de lieux comme les bars et les salles de spectacles.
Tout ce vacarme finit par nous tomber sur les nerfs ! Alors, même si on craint le vide, le malaise ou l’ennui qu’il peut représenter, faisons du silence notre nouveau meilleur ami !
Les bienfaits du silence
Un bon nombre d’auteurs et de philosophes ont vanté les vertus du silence. Henry David Thoreau, Marc de Smedt, Leïla Slimani et Erling Kagge ont tous en commun le fait d’avoir trouvé dans le silence une source de bien-être, de paix, d’inspiration et de libération. Le psychiatre Christophe André indique même que vivre dans un environnement silencieux diminue l’intensité des douleurs chroniques et des cycles dépressifs.
Faut-il pour autant se retirer du monde ou vivre avec des bouchons d’oreilles ou un casque anti-bruit en permanence ? Il s’agit surtout d’aménager un espace et du temps où l’on pourra jouir quotidiennement de moments dans le silence le plus complet. Des moments où l’on reste assis à contempler le paysage, où l’on met son attention sur la respiration, comme dans la méditation de pleine conscience. Rester silencieux permet aussi de stimuler l’intuition et la créativité, et de prendre conscience de ce qu’on a au fond de soi : nos besoins, nos pensées et nos émotions.
Une retraite silencieuse
Si l’on n’arrive pas à dégager du temps ou d’aménager un espace de silence dans son environnement, on peut aussi faire une retraite. La professeure de méditation et autrice de Morin-Heights Madeleine Arcand a mis sur pied des retraites silencieuses afin de permettre aux personnes désireuses de s’extraire du tourbillon du quotidien de pouvoir le faire dans un cadre approprié. Organisées au couvent des Ursulines, à Québec, et au Spa Eastman, ces retraites de trois ou quatre jours sont accessibles à tout le monde.
« Je guide les participants en leur donnant des exercices d’écriture, des mouvements, du yoga doux et de la méditation », dit celle qui est aussi la fondatrice de Miracles, la grande retraite qui se déroule chaque année à Tremblant. Ces retraites permettent de vivre l’expérience du silence en profondeur, sans distraction, et d’en constater concrètement les bienfaits.