Mitsubishi Outlander PHEV
Par Benoît Charette
On va commencer avec les bonnes nouvelles. Mitsubishi a bonifié l’offre moteur et de batterie. La batterie lithium-ion située sous la carrosserie offre maintenant 20 kWh, contre 13,8 auparavant. Le moteur électrique de l’essieu avant développe 85 kilowatts et celui de l’essieu arrière 100 kW, soit des améliorations de 25 et 30 kW respectivement. Le 4 cylindres en ligne de 2,4 litres sous le capot développe 131 chevaux à lui seul, soit une augmentation par rapport aux 126 chevaux de l’ancien modèle. Même le réservoir d’essence est plus grand, offrant désormais 56 litres. Vous avez un véhicule qui offre le système reconnu S-AWC quatre roues motrices avec une puissance totale de 248 chevaux et 332 lb-pi de couple. La nouvelle batterie est annoncée à 61 km d’autonomie dans de bonnes conditions.
Une autonomie variable
Notre premier essai du modèle hybride s’est fait l’hiver à -2 degrés Celsius. Quelques montées, un peu de route et quelques rues tranquilles, rien de trop violent pour la monture. Nous avons profité du fait que la batterie était pleine pour faire le trajet du matin en mode EV. Au bout de 36,9 km, plus rien la batterie était vide. Le froid continue d’influencer fortement la capacité à aller quelque part de significatif en mode électrique. Petite déception à ce chapitre surtout que nous avons roulé à des vitesses souvent inférieures à 60 km/h.
Sept modes de conduite et cinq modes de freinage
Le conducteur dispose de sept modes de conduite via la molette de la console centrale. Ces modes permettent de régler l’accélérateur, la direction et les systèmes de transmission intégrale. Le mode Eco est le plus raisonnable, offrant juste ce qu’il faut de sensibilité à l’accélérateur et le mode Power qui libère le plein potentiel du groupe motopropulseur et sacrifie l’efficacité à la performance. Il y a un mode Tarmac, qui est en fait le mode sport de Mitsubishi, en plus de plusieurs réglages pour traverser le gravier et la boue. En appuyant sur le bouton Innovative Pedal sur la console centrale, on augmente considérablement le freinage régénératif. Vous avez droit à cinq niveaux de freinage, mais il ne s’agit pas de conduite à une pédale, le véhicule ne fera un arrêt complet.
Et la conduite dans tout cela
Visuellement, il n’y a pas beaucoup de différences externes entre l’Outlander PHEV 2023 et le modèle à essence. Le style unique des roues et le logo spécifique au PHEV l’aident à se démarquer sans être trop flagrant. Il partage toujours la plateforme du Nissan Rogue. Les deux moteurs électriques permettent la traction intégrale permanente. Nous avons constaté que les moteurs électriques ne sont pas exactement efficaces à des vitesses d’autoroute. Parmi les 7 modes de conduite, le mode Eco est sans doute le plus pertinent et le mode Power le plus intéressant. Nous avons aussi fait le test du mode de recharge des batteries qui permet en roulant de redonner 80 % de la charge en 94 minutes. Le seul hic, c’est que votre consommation augmente pour récupérer votre énergie.