Laurentides International : Exporter pour mieux grandir
Par Simon Cordeau
L’exportation est une part importante de l’économie des Laurentides. Elle pourrait aussi être la clé pour relancer l’économie après la pandémie. Discussion avec Ariel Retamal, directeur général de Laurentides international.
Principales exportations
Quelles sont les principales exportations de la région des Laurentides? « En termes de volume de commandes, il y a toute la fabrication de matériel de transport. » On peut penser à Lion Électrique (Saint-Jérôme), à NovaBus (Saint-Eustache), à Bombardier et Bell Helicopter (Mirabel), entre autres. Tout l’aéronautique compte pour 40 % de la fabrication manufacturière dans la région, note M. Retamal, et ces entreprises exportent beaucoup.
Ensuite viennent les aliments préparés et les boissons. « Ça représente 13 % de tout ce qui est fabriqué dans la région. Quand on descend l’autoroute 15, dans la MRC de Thérèse-De Blainville, on voit plusieurs entreprises très connues. » M. Retamal donne en exemple Plaisirs Gastronomiques et O’Sole Mio.
Enfin, il y a la « grande famille des produits métalliques ». Ces produits peuvent aller des séchoirs pour salles de bain jusqu’aux pièces soudées géantes produites par Les Aciers Sofatec (Sainte-Anne-des-Plaines), explique M. Retamal. « Ça fait ressortir une caractéristique de la région, qui est très multisectorielle. »
De plus en plus de marchés à exploiter
Sans surprise, on exporte d’abord vers les États-Unis. « La proximité est une évidence. » Mais depuis qu’il est à Laurentides International, M. Retamal remarque que la région s’est diversifiée. « Il y a 25 ans, la question était : faut-il exporter? Maintenant c’est plutôt : après les États-Unis, quels sont les autres marchés un peu plus loin? »
Chaque pays a des restrictions particulières, souvent pour protéger leur fabrication locale. Et ça peut être un défi important pour les entreprises d’ici. « Les normes, il faut les connaître. Il faut trouver l’information, décider si on veut y aller, et voir si ça vaut le coût. »
Laurentides International est justement là pour guider les entreprises, en les aidant à prendre des décisions éclairées et à choisir les meilleurs marchés. Mais la tâche est plus difficile qu’autrefois, admet M. Retamal.
« Avant, un marché comme les États-Unis était très facile. Les gens prenaient leur liste de prix en dollars canadiens, la convertissaient en dollars américains, et on partait. » Maintenant, les marchés étrangers sont plus complexes : il y a plus de règles, plus de joueurs, et les consommateurs sont plus exigeants. « Ça nous oblige, pour tirer notre épingle du jeu, à aller chercher beaucoup plus d’information, pour savoir ce qui se passe sur ces marchés. »
Jouer dans la cour des grands
Cependant ces défis, une fois surmontés, peuvent s’avérer un atout pour les entreprises qui tentent l’aventure. « Les entreprises qui exportent ont tendance à investir davantage en innovation. C’est ce qui fait qu’elles se démarquent sur les marchés étrangers. Mais c’est aussi une force qui les rend plus résilientes », explique M. Retamal.
En jouant « dans la cour des grands », les entreprises exportatrices s’exposent aussi à des compétiteurs étrangers. « Et elles sont capables de rebondir plus facilement. » C’est pourquoi, selon M. Retamal, la relance post-pandémique viendra des entreprises exportatrices. « On le voit déjà dans l’aéronautique. »
Bien sûr, ces entreprises ont aussi été affectées par la pandémie. Toutefois, c’est davantage la main-d’œuvre qui, présentement, freine ces entreprises. « Certaines manquent de 10 à 20 % de leur main-d’œuvre pour remplir leurs commandes », illustre M. Retamal.
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Laurentides International lance la 23e édition du MercadOr Laurentides. Ce concours d’affaires rend hommage aux entreprises exportatrices de la région qui se sont démarquées au cours de la dernière année.
Les entreprises ont jusqu’au 13 octobre pour soumettre leur candidature. Les lauréats seront dévoilés lors du gala, le 1er novembre.
Pour plus d’information : laurentidesinternational.com.