La rentrée d’automne au Théâtre Gilles-Vigneault
Par France Poirier
Entré en poste en janvier dernier comme directeur général du Théâtre Gilles-Vigneault, Guy Chevrier nous parle de la rentrée automnale. Une programmation variée attend les spectateurs.
« Une saison se prépare 18 mois à l’avance, alors on est sur la programmation de l’ancien directeur David Laferrière qu’il l’a mise en place avec l’équipe. De mon côté, je travaille depuis mon arrivée sur la saison 2025-2026. Cette saison sera la mienne, comme on dit », nous explique Guy Chevrier.
Quel est le secret d’une belle programmation ?
« C’est la grande question et à mon avis la programmation de cet automne est très belle parce qu’on fait de la même manière depuis le début du théâtre. On propose un équilibre dans les offres artistiques que l’on présente au public. C’est-à-dire une harmonie entre la relève, la nouveauté, la création, et les artistes plus établis, plus connus », souligne-t-il.
Il estime que de cette façon, on réussit à répondre à toute la variété de besoins et de désirs que le public peut avoir. « Parce que tous les goûts sont dans la nature et il faut être à l’écoute de ça et c’est important. Il faut aussi bien programmer les spectacles au bon endroit et au bon moment et à quel public il s’adresse. Nous avons une deuxième salle où l’on peut faire des spectacles plus intimes, la salle Anthony-Lessard », ajoute M. Chevrier. Il explique que l’on doit choisir le plus adéquatement possible la programmation des spectacles qui offrent une proximité entre le public et l’artiste. « Quand on a besoin de grands plateaux, on s’en va sur la scène du Théâtre Gilles-Vigneault. C’est dans l’offre artistique. Le secret est aussi de proposer des surprises, de convaincre les spectateurs de venir découvrir un spectacle particulier qui sort de l’ordinaire. »
La variété de la programmation
Selon le directeur du Théâtre, la variété est le meilleur atout pour rejoindre le plus de gens possible. Et dans la programmation d’automne, on retrouve un bel équilibre entre les spectacles de chansons, de musique, d’humour et de variétés. On n’a qu’à penser à Ludovick Bourgeois qui revient en supplémentaire, Marthe Laverdière aussi, Hommage aux Beatles ou le théâtre musical avec Lili St-Cyr. Assurément, il y en aura pour tous les goûts.
Soutenir les arts vivants
Pour Guy Chevrier, la période post-pandémique est encore présente. « On n’est pas encore entièrement sorti de ça. On vit avec les mêmes problèmes que la plupart des entreprises avec les coûts d’opération qui ont augmenté comme les salaires, les matériaux. Les ventes de billets ont repris, mais on n’est pas tout à fait au même endroit qu’avant 2020 », nous explique-t-il en toute transparence.
Il ajoute qu’il faut faire des représentations auprès des différentes instances gouvernementales pour leur faire savoir qu’on a besoin d’une majoration des aides que l’on reçoit, parce que ça ne suit pas la réalité actuelle. « Nous avons d’autres sources de revenus et on essaie de développer en ce sens. Tout coûte plus cher et c’est important de soutenir la culture. Notre théâtre a le soutien de la communauté et, de notre côté, on soutient aussi notre communauté. On doit donner de sa santé, de son cœur et être présents au plus grand nombre d’endroits possibles. C’est un échange d’énergie qui nous aide beaucoup. Et on s’en sort ensemble », conclut Guy Chevrier.