(Photo : Service des communications et du recrutement)
Neurones et papilles est le restaurant laboratoire du Cégep de Saint-Jérôme.

Gestion d’établissement de restauration : Une formation adaptée aux réalités du milieu

Par France Poirier

Depuis maintenant dix ans, le Cégep de Saint-Jérôme offre le programme Gestion d’un établissement de restauration (GER). Tout comme l’industrie, le programme s’adapte aux réalités du milieu. On en parle avec l’enseignant et coordonnateur du programme, Sylvain Gravel.

Avant la pandémie, on avait décidé de faire une refonte du programme. « On voulait adapter les cours dans le calendrier de formation pour qu’il y ait une belle progression », explique le coordonnateur.

La pandémie n’a rien changé à la formation

On a demandé à Sylvain Gravel si la pandémie a joué un rôle dans la formation offerte en gestion de restauration, alors que l’industrie a été grandement écorchée. « On offre à nos étudiants toutes les connaissances et les outils pour faire face aux différentes situations. On leur donne de bonnes bases pour prendre les meilleures décisions et pour être de bons gestionnaires. La pandémie n’a pas changé grand-chose pour nous par rapport à la formation », nous raconte M. Gravel.

« On reste toujours à l’affût de toutes les tendances tout au long de leur formation, de tout ce qui se passe dans l’industrie. Quand ils complètent leur programme de trois ans, les étudiants et étudiantes peuvent faire face aux différentes situations », ajoute-t-il.

Il est conscient que la pandémie a déstabilisé l’industrie, mais le programme continue de s’ajuster à la réalité.

La formation touche aux différentes facettes de la gestion en lien avec l’alimentation. « Par exemple, les services alimentaires comme dans les milieux scolaires, les services de traiteurs ou le service en restauration font partie des apprentissages », explique-t-il.

Neurones et papilles

Le programme GER compte un laboratoire restaurant Neurones et papilles. « Ce n’est pas uniquement un restaurant, mais un lieu où l’on touche à tous les volets de la restauration. Durant la pandémie, nous aussi on a fait du take-out. On s’arrime à l’industrie. Il faut que les étudiants soient prêts à affronter toutes les situations », soutient l’enseignant. Dans le cadre de la formation, les étudiants font aussi des plats prêt-à-manger pour la revente.

Popularité de la formation

Le cégep a noté une baisse au niveau du recrutement. Toutefois, l’enseignant croit que ça va reprendre. « La restauration c’est international, tu peux travailler partout. On doit parler du métier en bien. C’est comme si on suit l’industrie, le manque de main-d’œuvre est présent partout. On rencontre les jeunes dans les écoles secondaires. On leur parle du métier, de la formation », ajoute Sylvain Gravel. Il explique l’importance d’aller chercher des compétences de gestion si on veut travailler en restauration.

Il souligne aussi que le programme propose un cours de la gestion des ressources humaines. « Par exemple, si on manque de personnel, qu’est-ce qu’on doit faire ? Qu’est-ce qu’on doit valoriser ? Il faut mieux accueillir ses clients, faire attention aux employés, revoir les valeurs de l’entreprise, les avantages sociaux, etc. Ce sont tous des outils qui vont aider les gestionnaires. »

Développement à l’international

« On fait notre recrutement traditionnel et on développe avec l’international pour travailler avec les lycées français afin que leurs étudiants viennent compléter leur formation en gestion chez nous. Cet hiver, on est allé faire des missions en France. On est en train de vérifier pour offrir aux étudiants la double diplômation, un diplôme au Québec et un en France. C’est un projet sur lequel on travaille. Ça leur permettrait d’être reconnus ici et en France », souligne-t-il.

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