Football : Quand la passion dépasse les heures de travail requises
Par Luc Robert
Mordu de football, Billy Jean n’a pas hésité à devenir entraîneur-chef de l’équipe juvénile des Patriotes de Saint-Stanislas, même s’il occupe aussi le poste de coordonnateur vidéo adjoint des Alouettes de Montréal.
Il appuie le coordonnateur Rico Moratti, pour déceler les bons coups et les ajustements qui s’imposent aux jeux du club de la Ligue canadienne de football (LCF).
« Billy s’affaire surtout à filmer et à décortiquer nos erreurs lors des pratiques. Avec leurs yeux de lynx, Rico et lui nous permettent d’apporter ensuite les corrections de jeux qui s’imposent lors de nos réunions. Leur travail est essentiel dans la formation », a fait valoir le directeur-gérant des Alouettes. M. Danny Maciocia.
Le principal intéressé, qui a disputé son football scolaire à la Polyvalente de Sainte-Thérèse, avoue « dévorer » du football sept jours sur sept.
« Il y souvent différentes façons (patterns) d’appliquer un jeu ou une stratégie. La préparation pour un seul match est un travail d’une semaine. Il faut être les meilleurs et corriger les moindres erreurs. Il faut déceler les tendances, détecter ce qui va ou ne va pas bien. Tu peux observer des failles à l’œil, mais il faut ensuite les démontrer au personnel d’entraîneurs, qui décidera ce qui est retenu et comment appliquer les informations notées », a ébauché le passionné du ballon oval.
Maintenant résidant de Laval, il se trouvera presque à mi-chemin entre les installations des Als au Stade olympique pour les entraînements saisonniers et la ville de Saint-Jérôme pour venir diriger les Pats.
« Je suis conscient que je m’embarque dans des semaines de plus de 60 heures, mais du football, j’en mange. Le vidéo numérique prend de plus en plus d’importance dans les stratégies à développer et les erreurs à déceler autant dans l’alignement adverse que le nôtre. J’avais fait un premier séjour avec les Alouettes en 2017. Danny (Maciocia) m’avait dirigé en 2011 et lorsque les Alouettes m’ont à nouveau sollicités en 2023, j’ai accepté de relever le défi. Le RSÉQ est une bonne école de vie et je vais essayer de transmettre au mieux mes connaissances aux joueurs scolaires », a repris celui qui a joué son football junior avec les Cougars de Saint-Léonard et plus tard avec les Carabins, au niveau universitaire.
Malgré le retour des Patriotes juvéniles en division 3, il prévoit de belles choses pour ses ouailles.
« Je crois que l’environnement aidera l’équipe. On a juste pratiqué à quelques occasions ce printemps, mais j’ai remarqué que nos joueurs ont le cœur à la bonne place. Dès le premier entraînement, l’intensité était palpable. La culture de gagnants semble encore là, il s’agit juste de revenir aux techniques de bases, les fondamentales, pour rebâtir et réussir. On a perdu de bons joueurs, mais la nouvelle cohorte qui se présente a le bon vouloir. C’est toujours plus plaisant pour les entraîneurs de composer avec des jeunes qui veulent apprendre. Il est encore tôt à l’entraînement, mais on voit des trucs qui laissent entrevoir une belle saison 2024 à l’automne. »
Celui qui a amorcé sa carrière en 1998 comme receveur éloigné entend réserver des surprises aux adversaires. « J’ai du kilométrage et des idées plein mon sac. On va voir quels éléments pourront exécuter certaines stratégies. On gardera les meilleures, selon le type de joueurs que nous possédons. Il faut jouer avec les capacités de chacun. »