Un premier seltzer québécois à la SAQ
Par Simon Cordeau
Connaissez-vous les seltzers? Cette boisson alcoolisée existe depuis longtemps, mais gagne en popularité ces dernières années. Un entrepreneur de Morin-Heights, François Tremblay, entend tirer son épingle du jeu dans ce marché en pleine effervescence.
Un seltzer, c’est une eau gazéifiée, avec de l’alcool de malt ou un spiritueux comme de la vodka, et un peu de saveur. Popularisé par la marque américaine White Claw depuis 2016, le produit convertit de plus en plus de buveurs, qui aiment la boisson faible en sucre (donc en calories) et en alcool.
De Molson Coors à Labatt en passant par les Brasseurs du Nord, des grands joueurs du milieu brassicole investissent ce nouveau marché, pour rattraper leurs consommateurs qui troquent la bière pour le seltzer. « C’est la folie cette année », explique François Tremblay. L’entrepreneur veut se tailler une place parmi les géants, avec La Dolce Vita, le premier seltzer québécois sur les tablettes de la SAQ.
Vodka ou Malt
Les seltzers disponibles en épicerie sont à base de malt, mais M. Tremblay a préféré la vodka pour son produit. « C’est beaucoup plus désaltérant, et il n’y a pas l’arrièregoût de la bière. C’est un produit considéré « premium », donc un peu plus cher que ceux faits avec du malt. »
L’entrepreneur est confiant que La Dolce Vita parviendra à se démarquer. « Ça fait plus d’un an qu’on regarde ce qui se passe avec White Claw et qu’on évalue les différentes stratégies d’image de marque. On est allé vers quelque chose d’universel, qui peut s’exporter. Pour la recette, on a un consultant qui a développé beaucoup de produits très populaires. »
La plupart des compétiteurs copient la canette blanche de White Claw. Pour son produit, M. Tremblay a préféré adopter un style distinct, européen et sophistiqué. « On a deux chances : lorsque le client voit la cannette et l’achète, et lorsqu’il goûte. »
Réouvertures et opportunités
« À travers le Québec, la SAQ a au-dessus de 400 succursales. Notre objectif, c’est d’avoir notre produit dans au moins la moitié », explique l’entrepreneur de Morin-Heights. Il s’apprête aussi à entrer dans le marché américain dans les prochaines semaines.
Avec le déconfinement et l’arrivée de l’été, M. Tremblay croit que c’est le moment parfait pour lancer son produit. « On va le retrouver dans beaucoup de bars et de restos à Saint-Sauveur et à Sainte-Adèle. Il y a déjà plusieurs commandes de passées, donc vous allez commencer à en voir dès cette semaine. »
Le Morinheighter est fier de voir son produit chez les restaurateurs de la région. « Ça fait 20 ans que j’habite à Morin-Heights, mais ma famille à un chalet à Sainte-Adèle depuis que j’ai 5 ans. On a toujours été dans le Nord. »