(Photo : Courtoisie CISSS des Laurentides)
La démolition du pavillon Jeanne-Mance est amorcée.

Fin d’une époque : la démolition du pavillon Jeanne-Mance est amorcée

Par France Poirier

À la suite du déménagement des unités d’hospitalisation en psychiatrie le 12 avril dernier, les équipes ont débuté la démolition du pavillon Jeanne-Mance.

Il y a un peu plus d’une semaine, les travaux de démolition ont débuté à l’intérieur de l’ancien bloc E de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme. À l’est et à l’ouest du pavillon Jeanne-Mance, deux bâtiments d’un étage chacun ont été démolis. La démolition complète de la partie centrale devrait avoir lieu au cours des prochaines semaines.

Après une analyse de la qualité du bâtiment, il n’y avait pas de potentiel de convertir celui-ci à d’autres usages. Voici ce que rapportait le site web du CISSS: « Construit en 1957, l’état du bâtiment, qui n’est plus aux normes d’aujourd’hui, n’avait pas de possibilité de revalorisation. La démolition du pavillon, qui est situé à proximité de l’entrée des cliniques externes, permettra de libérer un espace important en prévision de la croissance immobilière de l’hôpital. Il est d’ailleurs projeté d’y ériger un nouveau bloc qui accueillera les espaces additionnels prévus par la phase 1 de modernisation de l’hôpital. »

La première école d’infirmières des Laurentides

Le pavillon Jeanne-Mance abritait la première école des infirmières des Laurentides. Celle-ci était administrée par la communauté des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph. Elle a accueilli sa première cohorte d’une vingtaine d’étudiantes le 24 septembre 1958. L’école fut placée sous le patronage de Jeanne-Mance, première infirmière en Nouvelle-France.

Les salles de cours, les laboratoires, les bureaux administratifs et les salons de réception se trouvaient au 1er étage. Chaque cohorte occupait l’un des trois autres étages, car elles résidaient à l’école. On y retrouvait aussi une chapelle, une bibliothèque et un auditorium.

De son ouverture en 1958 à son intégration au programme de formation collégiale en 1970, cet établissement d’enseignement a contribué à la formation de 306 infirmières venues de toutes les régions du Québec.

Source : L’école des infirmières de l’Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme par la Société d’histoire de la Rivière-du-Nord (aujourd’hui Histoire et Archives Laurentides).

Lors du dévoilement du contenu de la pierre temporelle en février 2020.

Pierre temporelle

Le 28 janvier 2020, le CISSS des Laurentides remettait à Histoire et Archives Laurentides (HAL) une pierre temporelle. Celle-ci avait été encastrée en 1957 dans un mur du Pavillon Jeanne-Mance de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, lors de sa construction.

Le CISSS des Laurentides planifiait déjà le remplacement de l’un de ses pavillons par un nouveau bâtiment. Un appel de HAL a permis d’identifier un élément historique qui se devait d’être préservé : une pierre temporelle. Rosemonde Landry, présidente et directrice générale du CISSS des Laurentides nous confiait à l’époque: « Dès que nous avons appris l’existence de cette pierre, qui contient peut-être des objets déposés par notre personnel il y a plus de 60 ans, nous avons tout mis en œuvre afin de la récupérer ».

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