Fait Maison par Claudia B. : Le bonheur du partage par la cuisine
Claudia Fiorentino a démarré la chaîne YouTube Fait Maison par Claudia B. sans trop savoir l’impact qu’elle aurait chez les gens. Elle a maintenant plus de 12 000 abonnés qui suivent ses conseils pour apprendre à tout faire maison !
Claudia a toujours aimé faire à manger et utiliser sa créativité pour développer des recettes et des mets. Elle réutilise tout ce qu’elle peut. Puis elle conçoit elle-même la majorité de ce qu’elle consomme – même du papier de toilette !
Durant la pandémie, elle s’est installée dans les Laurentides, près de Sainte-Adèle, pour s’approcher de l’autosuffisance et de l’autonomie alimentaire. Claudia a maintenant un jardin bien rempli duquel elle récupère tout. Chaque matin est une nouvelle recette, une nouvelle technique, une nouvelle création. Lorsque je la joins, elle est en train de déshydrater ses poivrons.
« Ça faisait longtemps que je partageais mes recettes et mes conseils, et je répétais souvent la même chose. Avec ma fille, nous avons donc démarré une chaîne YouTube pour partager mes connaissances », souligne Claudia. La « youtubeuse » explique notamment dans ses vidéos comment faire du kéfir, du kombucha, de la fermentation, des fromages… Bref, comment on peut transformer tous les aliments pour les conserver et éviter le gaspillage.
D’ailleurs, le sapin baumier, symbole des Laurentides, est son « chouchou » depuis qu’elle habite ici. « J’ai plus de 15 produits faits à partir de cet aliment ! »
Le partage
Pour elle, l’important n’est pas le nombre d’abonnés et de visionnements, mais bien l’impact qu’ont ses vidéos sur les gens. « L’idée, c’était le partage », dit-elle. « Je dévore beaucoup de livres, alors je redonne à ceux qui ont peut-être moins le temps de s’informer. Ce que j’ai à offrir, c’est de redonner au suivant », explique Claudia.
Des personnes de partout au Québec et même d’ailleurs dans le monde la suivent et lui écrivent. Par exemple, une dame de 75 ans en Abitibi a commencé à écouter les vidéos pour apprendre à faire du kéfir. Depuis, elle a montré à ses amis comment faire et y trouve beaucoup de plaisir. « Elle est même devenue populaire dans son groupe d’amis ! », souligne Claudia en riant.
« Quand on est capable de faire des choses, on retrouve beaucoup d’estime de soi. Il y a une fierté, un plaisir qui vient avec cela. On mange mieux, on se sent mieux. C’est comme un tout. Tout est relié. »
« Une grande liberté »
Claudia est une artiste à la base. Depuis quelques années, elle a trouvé un nouveau sens à sa vie. « Avant, j’étais dans la création. Maintenant, je suis dans la production », dit-elle. Mais elle réussit tout de même à amener de la créativité dans ses recettes, en décorant ses pots de fermentation par exemple. « Les idées me traversent. »
Pour elle, l’autonomie alimentaire représente « une grande liberté » et lui permet d’avoir « une grande richesse intérieure ». Les bénéfices sont nombreux, autant pour sa santé mentale que physique, selon Claudia.
Elle croit toutefois qu’il faut un village pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. « On nous propose souvent des gens extrémistes. Mais les gens ne se reconnaissent pas là-dedans. Je produis très peu de déchets, mais je fais des choix », soutient Claudia. Selon elle, il est tout aussi important de soutenir l’économie locale, en achetant des oeufs à son fermier local par exemple.
Claudia Fiorentino publie presque chaque jour sur sa page Facebook et sur sa chaîne Youtube. Suivez ses aventures culinaires en cliquant ici !
