(Photo : Courtoisie)

Écosolaris : L’énergie solaire brille à l’international

Par Simon Cordeau

L’entreprise de Saint-Jérôme Écosolaris a remporté le prix « Nouvel exportateur » du concours MercadOr Laurentides. Celui-ci récompense une entreprise qui exporte à l’international depuis moins de 5 ans. « On est super contents. C’est sûr que c’est une belle marque de reconnaissance », se réjouit Martin Lambert, fondateur d’Écosolaris, en entrevue. Ses systèmes à l’énergie solaire sont vendus partout dans le monde.

Écosolaris, l’entreprise de Martin Lambert, a reçu le prix « Nouvel exportateur » du concours MercadOr Laurentides.

Écosolaris conçoit des systèmes d’alimentation électrique qui fonctionnent à l’énergie solaire et qui permettent d’être hors-réseau. Avec des panneaux solaires, des batteries au lithium et d’autres équipements, votre chalet ou votre résidence peut être alimentée en électricité, mais sans être branchée sur le réseau d’Hydro-Québec, par exemple, ou fonctionner en cas de panne, explique M. Lambert.

« Il y a beaucoup de communautés qui n’ont pas accès à l’électricité. Aussi, ç’a pris beaucoup d’essor avec la COVID et l’émergence des besoins en autonomie », explique-t-il. L’entreprise crée aussi des systèmes pour le van life et les véhicules récréatifs, qui ont cru en popularité ces dernières années.

Des besoins mondiaux

Depuis environ 5 ans, Écosolaris développe des produits qui lui sont exclusifs, comme sa propre gamme de batteries au lithium pour stocker de l’énergie. « C’est là que sont la valorisation et l’exportation des produits. Nous avons des clients qui nous contactent d’un peu partout sur la planète. C’est la magie du web et de YouTube », s’enthousiasme M. Lambert.

L’entreprise était à Dubai en juin, et parmi la délégation canadienne lors du Green Expo à Mexico en septembre. Elle fait aussi des projets un peu partout, comme un orphelinat en Haïti, mentionne l’entrepreneur.

Écosolaris produit aussi des planchers chauffants, une « division distincte mais complémentaire ». « On est très présents sur Amazon. On exporte beaucoup dans l’Ouest canadien, surtout avec la hausse des coûts de l’énergie. Les gens cherchent des alternatives », explique M. Lambert. La Colombie-Britannique par exemple, qui a une sensibilité environnementale semblable à celle du Québec, regarde ici pour trouver de l’expertise et de l’innovation dans le domaine de l’énergie renouvelable.

Rendre les énergies renouvelables accessibles

La dernière innovation de l’entreprise est une thermopompe qui permet de climatiser une résidence grâce à l’énergie solaire. « On a travaillé vraiment longtemps là-dessus. Elle est vraiment efficace comparée à sa consommation. Et c’est un produit simple d’utilisation, qui s’intègre facilement. »

M. Lambert croit qu’avec les changements climatiques, ces appareils trouveront de plus en plus leur place dans nos foyers. « Cet été en Californie, ils ont interdit la recharge des véhicules électriques. Le réseau était saturé à cause de toute la climatisation. C’est sûr qu’on regarde ça et on se dit qu’on tape dans le mille. » Alors que des firmes comme Hydro-Québec misent sur la réduction de la consommation dans les heures de pointes, la climatisation solaire permet d’utiliser l’énergie du soleil qui surchauffe la maison pour la transformer en froid, illustre l’entrepreneur. « C’est sûr que ça vient faire une différence. »

C’est pourquoi l’objectif d’Écosolaris est d’abord de rendre accessibles les énergies renouvelables. « On fait des systèmes qui peuvent partir à 15 ou 20 000 $ et qui vont jusqu’à 300 000 $, pour une pourvoirie par exemple. Ça peut sembler gros, mais ça peut se rembourser rapidement. On a projet à la Baie James en ce moment, dans une réserve autochtone. On vient remplacer des génératrices par de l’énergie solaire. » Dans le Grand Nord, il n’est pas encore possible de se départir complètement des génératrices au gaz, nuance M. Lambert. Il y a beaucoup de soleil l’été, mais pas assez l’hiver. Tout de même, avec un système hybride, la génératrice devient une source d’appoint plutôt que la principale, explique-t-il.

« C’est comme les voitures électriques. Oui, tu peux acheter une Telsa à 100 000 $. Mais il existe aussi des solutions intermédiaires et plus accessibles », illustre l’entrepreneur.

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