(Photo : Phil Bernard)
Laurie Fournier, designer intérieur vit l'art au quotidien.

L’art appliqué au quotidien

Par France Poirier

Artiste dans l’âme, Laurie Fournier aime le beau. Que ce soit dans l’habillement, les décors, les beaux objets ou l’architecture, elle vit l’art au quotidien.

« Je suis designer d’intérieur. J’ai étudié à l’Université de Montréal en design intérieur. Auparavant j’avais fait un DEC (diplôme d’études collégiales) au Cégep Marie-Victorin », nous raconte Laurie.

« Au secondaire, l’enseignante du cours d’anglais nous avait fait faire un panneau pour présenter notre chambre de rêve. J’ai vraiment trippé sur ce projet. Ma mère m’a dit : “tu devrais te tourner vers ce domaine”. En réalité, le design intérieur m’a permis de développer mon art et ma créativité », explique-t-elle.

Un séjour à Paris déterminant

La raison pour laquelle elle voulait faire un baccalauréat était notamment pour vivre un échange étudiant. « J’ai fait cet échange à Paris à l’école Camondo qui est renommée. De grands designers l’ont fréquentée. C’était très exigeant, mais ça a influencé ma vision du design et mon acharnement au travail. J’y ai perfectionné ma créativité. Les Français sont très créatifs, toujours trois pas en avance, ce qui a été extrêmement stimulant », se souvient Laurie.

Comme elle l’explique, le fait d’avoir fait une technique au cégep a permis de développer d’autres compétences, comme les dessins d’atelier et les dessins de construction. Le baccalauréat était davantage centré sur l’aspect création. « En ayant suivi ces deux formations, j’ai acquis des compétences complémentaires », souligne-t-elle.

Laurie a travaillé 6 mois dans un bureau, puis la pandémie est arrivée. Elle a perdu son emploi et a décidé de commencer à travailler à son compte. « Ce sont les premiers contrats qui m’ont permis, petit à petit, d’élargir et d’enrichir mon portfolio. »

Conceptualisation architecturale

Laurie Fournier a commencé sa carrière en design d’intérieur, et sa clientèle aimait sa façon de créer l’espace, en jouant avec la volumétrie, la luminosité et ses propositions de matériaux innovants. « J’ai eu des demandes pour réaliser de la conceptualisation architecturale. Comme je ne suis pas technologue, ce n’est pas moi qui signe le plan. Je travaille en collaboration avec un technologue à l’interne. Il s’occupe de l’aspect technique, tandis que je m’occupe de la matérialité, des formes, de l’ambiance et de l’unité entre les espaces et comment on dispose des pièces. Nous planifions la maison selon des barèmes établis par le technologue comme la hauteur, des dimensions, des superficies habitables, etc. », nous explique Laurie.

La conception architecturale fait partie intégrante de son travail. Elle conceptualise aussi bien l’aspect extérieur que l’intérieur, en accordant une attention particulière à la matérialité, à l’ambiance, aux choix de mobilier et même à l’accessoirisation. « Ce que j’aime, c’est créer des projets véritablement uniques », ajoute-t-elle.

De nombreux clients lui donnent carte blanche tandis qu’autres apportent leurs idées de ce qu’ils aimeraient. « Avec le temps, les gens qui viennent vers moi me font confiance tout en me fournissant des lignes directrices basées sur leur environnement existant et leurs besoins », explique Laurie.

C’est dans l’agencement des éléments qu’il faut être prudent, selon elle. « Je priorise des matériaux nobles comme certaines essences de bois, des bétons, des pierres naturelles. Un bon design peut évoluer à travers les années. C’est l’accessoirisation qui va s’ajuster aux tendances du moment. »

Elle fait beaucoup de projets résidentiels, mais il y a aussi l’aspect commercial qu’elle aimerait développer davantage. Créer des concepts pour des boutiques, des bureaux, des bars et des restaurants sont pour elle des projets aussi stimulants.

Laurie se décrit comme une personne qui établit des relations amicales facilement avec ses clients. Son côté humain et sa familiarité lui permettent de mieux interagir dans sa relation avec eux. Elle leur propose des idées sans jamais imposer ses choix.

« J’ai aussi beaucoup d’outils qui m’aident à travailler avec les clients comme, par exemple, les photos 3D réalistes, les esquisses à main levée et les planches de matérialité. En leur présentant des alternatives, je peux bien les conseiller. À la fin de la journée, je vends des idées. J’aime explorer en leur montrant différentes options et des esquisses préliminaires, sans qu’ils doivent investir dans un plan final », souligne-t-elle.

Ses inspirations

Ayant une grande passion pour le design, tout l’inspire. « Je marche dans la rue et j’observe toutes les maisons, les détails. Je m’imagine toujours ce que je pourrais créer. Je lis quotidiennement des ouvrages sur le design et l’architecture. J’adore ça et les gens le ressentent. C’est un travail, mais avant tout c’est une passion », explique Laurie.

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