Déjouer la surconsommation avec des alternatives locales
Par Ève Ménard
Le Vendredi fou est le plus grand évènement de consommation au monde. Aux États-Unis, on estime à 132 millions le nombre d’Américains qui prévoient faire des achats au Black Friday ou au Cyber Monday. Avec des dépenses moyennes de 708 $ par Américain, on s’attend à des dépenses d’environ 60 milliards de dollars cette année, seulement chez nos voisins du sud.
Selon le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), les Québécois comptent dépenser plus que l’année dernière au Vendredi fou et au Cyberlundi. Parmi les 1 000 répondants du sondage mené avec ORAMA Marketing, 29 % ont fait des achats l’année dernière et 42 % comptent en faire cette année.
De plus en plus, des contre-mouvements à cette période de surconsommation apparaissent à travers le monde. C’est le cas également au Québec et chez les entreprises d’ici.
Un Vendredi fou 100 % québécois
Cette année, l’organisme Les Produits du Québec, en collaboration avec le Conseil québécois du commerce du détail (CQCD) et le ministère de l’Économie, présente la première édition du Vendredi fou d’ici, le 24 novembre prochain. Cette initiative vise à favoriser l’achat local et à encourager le talent d’ici.
L’organisme Les Produits du Québec facilite l’achat local, grâce à des marques de certifications. C’est un gage de confiance pour les consommateurs qui veulent acheter des produits véritablement québécois. À ce jour, l’organisme a octroyé à 143 entreprises et à plus de 53 000 produits l’une des 3 marques de certifications : Produit du Québec, Fabriqué au Québec ou Conçu au Québec.
Le 24 novembre, on vous invite donc à repérer ces produits et à profiter du Vendredi fou pour consommer localement. Vous trouverez des produits certifiés chez les détaillants partenaires de Les Produits du Québec : BMR, SAIL, Souris Mini, La Vie en Rose, JC Perreault, DeSerres, Pharmacies Jean Coutu et Brunet. On en retrouve également chez plusieurs petits détaillants qui produisent, fabriquent ou conçoivent leurs produits, en plus de les vendre.
Faire d’un évènement de consommation un événement philanthropique
Pour la troisième année consécutive, Gourmet Sauvage propose « le Vendredi fou autrement ». L’idée est de mettre un frein à la surconsommation et de casser le cycle des achats inutiles, explique la copropriétaire de l’entreprise des Laurentides, Ariane Paré-Le Gal, dans une vidéo partagée sur la page Facebook de Gourmet Sauvage.
Lors du Vendredi fou, la réalité des petites entreprises n’est pas la même que les multinationales: il n’est pas possible d’offrir des rabais aussi « faramineux », souligne la copropriétaire. « Ça ne serait pas viable, sachant qu’on utilise des matières premières de grande qualité, que les choses sont faites ici et que nos employés sont payés à leur juste valeur », précise-t-elle. Ça ne s’arrime pas non plus aux valeurs de l’entreprise.
Gourmet Sauvage profite plutôt du Vendredi fou pour encourager l’achat local et soutenir des organismes. Les 24, 25 et 26 novembre prochains, l’entreprise remettra 10 % de tous les achats en ligne et en boutique à deux organismes qui favorisent l’environnement et les savoirs ancestraux : Kina8at et Le Semoir.