(Photo : Charles Séguin)
La chanteuse s'offre une nouvelle version de son succès Et Cetera.

Tête-à-tête avec Gabrielle Destroismaisons

Par France Poirier

Gabrielle Destroismaisons nous donne rendez-vous dans un parc à Sainte-Sophie, où elle habite depuis un an. Ayant grandi à Saint-Lin-Laurentides, c’était naturel pour elle de s’installer à Sainte-Sophie, près des siens. La nature et les animaux sont, pour elle, du pur bonheur.

À 40 ans, elle s’est offert un cadeau en proposant une version acoustique de la chanson Et Cetera. L’album Et Cetera l’a propulsée aux sommets, alors qu’elle avait à peine 18 ans.

Comment as-tu vécu ce succès à un si jeune âge ?

Ç’a changé ma vie du tout au tout et je ne m’en plains pas. Des fois, je m’ennuyais de ma campagne, j’étais partout. Je suis allée en France, même en Afghanistan pour chanter pour les troupes là-bas. Je me suis beaucoup promenée. Je suis une grande sœur. Étant l’aînée d’une famille de six enfants, je suis très famille, c’est mon ancrage. J’ai besoin de la nature et des grands espaces. C’est un équilibre nécessaire pour moi. Ce succès m’a permis d’être encore là aujourd’hui.

Qu’est-ce qui t’a donné le goût de reprendre la chanson Et Cetera ?

Le but était de faire un petit clin d’œil. J’ai un projet pour sortir d’autres chansons. Je voyais bien que cette chanson jouait encore beaucoup dans les radios. C’est une chance incroyable d’avoir eu un tel succès avec une chanson qui est encore populaire 23 ans plus tard. Les gens m’en parlent toujours et on l’a aussi entendue dans la série de Xavier Dolan, La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé. J’avais envie de m’offrir une nouvelle version plus épurée.

Tu as toujours continué de travailler, même si on te voyait moins ?

J’ai commencé dans le temps où on vendait des disques. Depuis, le mode de consommation de musique a changé. Je suis arrivée aussi alors qu’il n’y avait pas de Star Académie ou La Voix. J’étais à une période où il y avait beaucoup d’espace. J’ai eu ce support médiatique et il y avait beaucoup d’émissions où l’on pouvait se produire. On n’a qu’à penser à Musique Plus, La Fureur, Le grand blond avec un show sournois, par exemple. J’ai fait trois albums en solo, des comédies musicales comme Notre-Dame-de-Paris et Dracula – entre l’amour et la mort au Québec et en France. J’ai participé à des revues musicales et j’ai collaboré sur des albums avec d’autres artistes.

Tu travailles sur quoi actuellement ?

Je travaille avec les productions Grand V qui présente cet été Nos icônes au Théâtre Hector-Charland à L’Assomption, du 7 juillet au 5 août. Une revue musicale où l’on retrouve des chansons que les gens connaissent de Alys Robi jusqu’à Coldplay. Il va y en avoir pour tous les goûts. C’est tellement agréable. Je pars de Sainte-Sophie et je prends toutes les petites routes de campagne pour me rendre à l’Assomption. J’adore ça, c’est tellement paisible. On est en résidence pendant un mois au théâtre. C’est tellement rêvé pour un artiste.

EN RAFALE

Qu’est-ce qui te fait plaisir ?

La vie me fait plaisir. Voir de beaux animaux en santé. Mon chat me fait plaisir, les gens que j’aime me font plaisir. Observer la beauté de la vie. Je suis très contemplative. J’aime m’assoir dehors et entendre le son des oiseaux. Je suis très « groundée » avec la nature, ça me nourrit.

Qu’est-ce qui te choque ?

De voir la souffrance et de sentir que je ne peux rien faire, que je n’ai aucun pouvoir. Ça me trouble. De voir la détérioration de la nature. De voir des compagnies qui polluent à ce point, sans penser qu’on partage tous la même planète.

Que retrouve-t-on sur ta table de chevet ?

Des livres, plein de livres. Je lis beaucoup sur le développement personnel et sur la finance personnelle. Je lis beaucoup aussi sur la simplicité volontaire. Je pense que plus l’humain va se décrocher de la terre, plus l’humain sera malheureux. Ramenons-nous aux valeurs de la terre.

Quels films ou séries affectionnes-tu en particulier?

Les quatre filles du Dr March. Je suis même allée visiter Orchard House dans le Massachusetts qui est la maison des quatre filles. Anne et la maison aux pignons verts. Je souhaite tellement aller visiter la maison à l’Île-du-Prince-Édouard.

Si tu avais un seul repas à manger pour le reste de ta vie, quel serait-il? 

Ce serait des sushis. Il y a tellement de variétés que je ne me tannerais jamais. J’adore les sushis.

Un mot qui te définit ?

Liberté. Je pense que c’est le mot le plus important dans ma vie. Ça veut tellement dire de chose. De se sentir libre intérieurement, physiquement et intellectuellement, c’est ce que je souhaite à tout être humain.

 

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