(Photo : Immina Films)
Le film Le temps d'un été sort en salle le 14 juillet.

Le temps d’un été : un camp de vacances bien spécial

Par France Poirier

En salle dès le 14 juillet, le nouveau film de Louise Archambault est une incursion dans une sorte de camp de vacances où des personnes itinérantes se retrouvent dans le Bas-du-Fleuve, le temps d’un été. La scénariste Marie Vien et l’actrice Élise Guilbeault nous ont accordé une entrevue pour nous parler du film.

Marie Vien (La passion d’Augustine, Arlette, 14 jours 12 nuits, etc.) s’est beaucoup impliquée auprès des itinérants et souhaitait un jour parler de leur situation. Elle y réfléchissait depuis longtemps. « C’est l’histoire de ces hommes et de ces femmes qui, au contact de la nature, vont se révéler à eux-mêmes. Tout comme l’aumônier, qui va régler certains problèmes qui vont refaire surface, au moment où il va retourner dans le village qui a marqué les étés de son enfance. »

Poésie, tendresse, humour et drame

Mme Vien voue beaucoup d’affection pour les itinérants et les itinérantes. Pendant plus de cinq ans, elle a d’ailleurs servi des repas tous les jeudis à la Maison du Père, un important refuge à Montréal. « Je suis une scénariste de formation et je savais que je voulais écrire sur eux. Je voyais la relation se tisser avec eux. Et je ne voulais pas écrire un film qui allait se passer dans la rue à Montréal. Je voulais les sortir de la ville et voir ce que ça pourrait donner », raconte Marie Vien.

La scénariste souhaitait que ces gens-là aient le droit de voir la beauté de la nature au bord du fleuve durant l’été. « Ç’a été mon idée de départ. J’ai fait beaucoup de recherches. La rue, ce n’est pas juste la personne qui prend de la drogue ou de l’alcool. La rue, c’est un grand village. Il y a des gens invisibles et d’autres plus visibles. J’ai rencontré des jeunes qui se sont retrouvés dans la rue après le centre jeunesse à leur majorité. Dans la rue, ils trouvent une certaine famille. Je suis allée à la rencontre des gens de la rue pour créer ma famille fictive avec le curé (Patrice Robitaille) un peu idéaliste, alors que la religieuse (Élise Guilbeault) ramène tout ce monde-là, étant plus terre-à-terre. »

La nature : un personnage

Dans le film, Élise Guilbeault y tient le rôle de la religieuse. « Le film parle de l’itinérance, mais à mon avis, c’est plus l’altruiste, la bienveillance, l’humanisme qui sont les thèmes du film. » La comédienne explique que ça met en lumière le fait que la nature est un personnage important dans le film. Elle est consolatrice. « Il y a des gens qui sont dans la rue à Montréal qui n’ont vu que du béton toute leur vie. C’est un très beau film qui met en lumière notre rapport avec ces gens qui vivent en situation d’itinérance », nous a confié Élise Guilbeault.

Elle n’a pas hésité à accepter le rôle. « J’avais le goût de tourner avec la réalisatrice Louise Archambault et de me joindre à la brochette d’acteurs qui est tellement impressionnante. C’était un plaisir de faire partie de l’équipe », a ajouté la comédienne.

Outre Patrice Robitaille et Élise Guilbeault, on retrouve dans la distribution Guy Nadon, Martin Dubreuil, Sébastien Ricard, Louise Turcot, Pierre Verville, Josée Deschênes, Gilbert Sicotte et Normand Chouinard.

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