Du bon vieux rock à la saveur des Jello Shooters
Par France Poirier
Jello Shooters est un groupe formé de musiciens des Laurentides depuis 1997. Les membres fondateurs, Luc Juteau, Laurent Bélec, Jean-François Barbeau et Stéphane Prud’homme, ont commencé pour le plaisir de se retrouver entre amis et faire la fête.
En 2000, Jean-François Prud’Homme se greffait au groupe en remplacement de Stéphane – aucun lien de parenté avec lui. « Nous sommes tous de la région des Laurentides. Même si on a eu l’opportunité de jouer à l’extérieur de la région, on est tous sur la même longueur d’onde que si on trouve du travail dans la région, on reste dans la région », nous explique Jean-François Prud’Homme.
D’où vient le nom Jello Shooters ?
« Le nom des Jello Shooters est venu lorsque l’on jouait dans un party et quelqu’un donnait des shooters de jello avec de la vodka. On trouvait ça drôle. Alors on s’est dit ça va être ça notre nom de groupe. »
Comment est venue l’idée de reprendre du rock des années 70-80 ?
On fait pas mal dans tous les styles, mais au départ c’était une excuse pour se regrouper, faire le party et avoir du plaisir. On se retrouvait, on faisait de la musique, on prenait une bière. C’est rapidement devenu un métier en fait », ajoute Jean-François.
Ils ont découvert qu’ils pouvaient faire de l’argent en faisant du privé et du corporatif. « On faisait aussi des bars, mais plus des shows privés. On a fait beaucoup d’hôtel à Mont-Tremblant. Puis, on a poursuivi sur ce chemin. Depuis les 20 dernières années, j’ai pris la place de Stéphane comme bassiste et nous formons le groupe depuis ce temps ».
Est-ce que vous vivez de la musique ?
« Certains membres des Jello gagnent leur vie dans un travail en dehors du groupe, mais relié à la musique. Par exemple, Luc Juteau, le chanteur, tout comme moi, on fait beaucoup des spectacles comme chansonniers dans les restaurants, en solo et en duo. Quand on a l’opportunité, on joue avec les Jello. Je fais du booking de chansonniers pour des restos ou des party privés. Je produis aussi des artistes grâce à ma boîte Les disques Phoenix. Laurent Bélec fait de la musique de film pour l’ONF. Il a joué avec plein d’artistes dont Nanette Workman et Claude Dubois. On a tous nos occupations en dehors du groupe », explique Jean-François. C’est pour eux un rêve de vivre de la passion.
Qu’est ce qui fait que les gens vous suivent depuis toutes ses années?
Selon lui, c’est surtout parce qu’ils jouent ensemble depuis tellement longtemps. Ils ont une chimie et les gens le ressentent. « On a une liste principale des chansons qu’on joue ces temps-ci. Mais on sort facilement de celle-ci. On se fie à l’énergie du moment. C’est ce que les gens aiment, c’est qu’on improvise facilement. C’est ce que les gens apprécient de notre groupe », croit Jean-François.
Qu’est-ce qui vous différencie de Stephan Mcnicoll et GCR, un autre groupe des Laurentides ?
« C’est pour moi l’un des meilleurs groupes qui fait du rock, je les adore. Leur spectacle est réglé au quart de tour et ça fonctionne très bien. Nous on travaille sans filet. À un certain moment, quelqu’un nous a demandé une chanson qu’on n’avait jamais joué. On s’est regardé et on l’a fait. Ce n’était pas la perfection, mais le client était content. On travaille depuis si longtemps ensemble, qu’on a développé une belle complicité », nous confie Jean-François.
Pour les gens qui souhaiteraient voir le groupe, il se produira au Saint-Sau Pub gourmand les 14 octobre et 15 décembre à Saint-Sauveur, et le 4 novembre à la Microbrasserie le Saint-Arnould de Tremblant.