Cross-country collégial : Courir en forêt tout en s’amusant
Par Luc Robert
Si certains sports disputés entre quatre murs offrent peu d’occasions de faire le vide, courir dans les tracés forestiers représente une dose d’énergie pure pour les adeptes du cross-country.
Pour la coureuse Lilian Al Khalaleih, de Piedmont, rien ne vaut une compétition au grand air.
« J’ai commencé à courir peu de temps avec mes années collégiales. Puis, j’ai développé un amour pour les longues distances et surtout les sentiers. J’ai aussi fait de la course sur route, mais le gazon, les arbres et la forêt me permettent de me débrancher de la vie quotidienne, de prendre une pause au grand air frais. Ça me permet de décrocher et de sortir ma tête de la classe », a témoigné l’athlète de 18 ans.
Les surfaces naturelles possèdent quelques côtés hasardeux, mais passablement moins dommageables à long termes pour les articulations sur les surfaces de béton ou asphaltées.
« Sur la route, c’est plus dur pour les genoux, car les impacts frappent plus forts aux foulées. En forêt, c’est nettement plus diversifié, avec les paysages, mais les tracés côteux et avec des dénivelés présentent aussi des caractéristiques plus difficiles à assimiler. Un trou peut vite résulter par une cheville foulée. Une tournée de repérage aide à prévenir les blessures », ajouté la prudente étudiante.
Première épreuve 2024-2025
Dimanche dernier, elle a participé à la première épreuve automnale du calendrier collégial de cross-country, au parc Bernard-Landry de Laval.
« J’avais simplement hâte de revenir à la compétition, à la suite d’une blessure soignée l’hiver dernier. Mes attentes étaient moindre, étant seulement contente de me joindre à nouveau aux Cheminots et faire partie de l’esprit d’équipe qui nous anime. Je visais un chrono personnel sous les 30 minutes et une place parmi les 4 meilleures filles, afin de réussir le standard de qualification pour les provinciaux. Le parcours féminin mesure 6 km, tout comme celui des garçons, qui a été écourté cette saison de 2 km. »
Lilian s’est bien moulée à l’équipe du Cégep de Saint-Jérôme.
« J’étudie en science de la nature. J’en suis à ma deuxième saison, mais j’ai agencé mon horaire avec une session de plus, pour pouvoir prendre part à une troisième saison de cross-country. Au début, je tenais seulement à percer l’équipe de course. Maintenant, je me fixe des objectifs personnels. On fait partie d’une sport compétitif, mais il n’y a pas de malice entre les concurrentes : personne ne va essayer de te faire tomber. Nous formons en plus une grande famille, chez les Cheminots, avec presque autant de filles que de de gars, parmi les rangs de 30 coureurs au total. Ça demeure plaisant d’être toujours épaulée. On y va d’efforts individuels, mais on veut toutes offrir nos meilleures performances pour le le besoin du classement par équipe. »
L’an dernier, les Chems ont pris le huitième rang, collectivement, au Championnat provincial disputé à Rawdon.
« Avant de nous rendre en éliminatoires, nous aurons une compétition prévue le samedi 28 septembre au parc de la Voie-Maritime à Saint-Lambert. Comme troisième course, le Championnat de conférence Sud-Ouest sera tenu le dimanche 13 octobre à Saint-Lazarre. Je pourrais ensuite être de retour au parc nature les Forestiers de Saint-Lazare, le samedi 26 octobre, au provincial. S’il y a lieu, les Canadiens se dérouleront enfin les 8 et 9 novembre à Windsor, en Ontario. Mais c’est très lointain (comme possibilité) », a-t-elle songé.