Coupe Champignon, une culture de défis
Coupe Champignon est un projet né de la passion pour les champignons de Vincent Prévost, originaire de Sainte-Anne-des-Lacs. C’est lors de ses études universitaires en ingénierie qu’il a commencé à les cultiver, dans son appartement.
« J’ai toujours eu le pouce vert. J’aime les plantes et les jardins. Un jour, j’ai fait un atelier de culture de champignons, puis j’ai vu tout le potentiel. J’aimais la rapidité à laquelle ça poussait. J’ai investi beaucoup après en matériel de culture pour essayer à la maison puis j’ai trouvé ça vraiment intéressant », explique Vincent.
En sortant de l’université, Vincent a déménagé à Québec, à la recherche d’un emploi dans son domaine. Au même moment, un ami de la famille achetait
une ancienne centrale hydroélectrique pour y faire de la production agricole. Avec lui, Vincent a partagé sa passion, puis c’était le début d’un grand projet, Coupe Champignon.
Beaucoup de préparation
Il a fallu une année pour construire et installer les salles de culture. C’est d’ailleurs Vincent qui a fait les plans d’ingénierie du projet.
« J’ai quand même retrouvé tout ce que j’ai appris dans mon bac, tout en étant dans un domaine que j’aime », dit-il.
Le contrôle de la contamination est un des éléments les plus difficiles dans la culture de champignons. Il faut s’assurer que tout soit stérilisé et que l’air environnant soit le plus aseptisé possible.
« C’est beaucoup de planification. Il y a des trucs que j’aurais faits différemment, mais on a appris en cours de route. J’avais déjà visité des champignonnières, mais seulement artisanales », souligne Vincent. Son objectif est d’automatiser le plus possible la production, afin de réduire la manipulation. « On veut réduire le coût de la main-d’œuvre, qui d’autant plus n’est pas abondante depuis la pandémie », dit-il.
Un centre à Sainte-Sophie
Voyant la production qui prenait de l’ampleur, Vincent a décidé d’ouvrir un centre de production à Sainte-Sophie. C’est son père qui s’occupe du centre. « Il vient chercher des blocs de mycélium à la ferme, puis il fait la mise en production dans sa salle, où les champignons poussent. Ensuite, il les récolte et les livre à des restaurants ou des épiceries de la région, par exemple », rapporte Vincent.
Coupe Champignon produit de 100 à 150 kg de champignons par semaine. « La demande est là », souligne le propriétaire. Il vend principalement à des restaurants et dans certaines épiceries, comme au Radis Noir à Sainte-Anne-des-Lacs.
L’entreprise produit une vaste variété de champignons « qu’on retrouve rarement à l’épicerie », dit Vincent. Il cultive certaines sortes en permanence, comme l’hydne hérisson ou les pleurotes pioppino. « Ils sont récoltés la semaine même, alors c’est super local et frais. Les restaurants sont super contents. »
Pour lui, il était important de faire de la culture biologique. « Les champignons vont absorber tout ce qu’on leur donne en nourriture. C’est l’un des rares légumes
qui est bioaccumulateur, alors si on lui donne des pesticides, il va les absorber », explique-t-il.
Pour plus d’informations sur Coupe Champignon, visitez leur site web : coupechampignon.com
Si la culture de champignons vous intéresse, il est possible de commander en ligne des blocs de culture biologiques, du mycélium, ainsi que du matériel de culture. Des produits transformés sont également disponibles.