Close-up view of empty cross-country skiing track in beautiful winter wonderland scenery

Ski de fond ou raquette?

Par Simon Cordeau

Pour s’aventurer dans la forêt l’hiver, il faut plus que des bottes de randonnées. Mais dès que j’ai cherché à m’équiper,
j’ai été confronté à un choix : ski de fond ou raquette? Dominique Hamel, administratrice de Plein-Air Sainte-Adèle (PASA), m’aide à mesurer les avantages et désavantages de chaque sport hivernal, pour prendre une décision éclairée

Coûts

D’abord, il y a plusieurs types de ski de fond : le classique, où on glisse dans des sillons; le pas de patin, pratiqué dans des sentiers plus larges; et le nordique, pratiqué en pleine nature dans la neige profonde et des pentes abruptes. Chacun demande un équipement particulier.

« Le ski de fond classique serait le moins cher, et c’est généralement avec lui que les gens commencent », indique Dominique. Un équipement de base peut coûter entre 300 et 400 $ pour la paire de skis, les bottes et les bâtons, nous informe-t-elle.

Les raquettes sont plus abordables. « Tu peux trouver des paires en bas de 100 $ », précise-t-elle. Les bâtons peuvent aider lorsqu’il y a beaucoup de neige et pour garder l’équilibre, mais ils sont optionnels. « Avec des bottes de randonnée normales [et la paire de raquettes], tu es bon pour jouer dehors », illustre la randonneuse d’expérience.

Il faut aussi considérer le coût des randonnées. Dans les parcs, les sentiers de ski de fond sont tracés avec de la machinerie et demandent plus d’entretien, donc leur accès est souvent plus cher que pour les sentiers de raquette. « À chaque fois que tu vas quelque part, c’est un coût supplémentaire », rappelle Dominique.

Technique et préparation

Tant la raquette que le ski de fond peuvent demander un effort soutenu… ou permet-tre les randonnées décontractées. Tout dépend d’où on pratique son sport.

« En raquettes, s’il vient de neiger et que je suis en avant, en train d’ouvrir le sentier, ça peut être extrêmement difficile, surtout en montagne. Mais s’il est déjà ouvert, là c’est comme prendre une marche en montagne. »

C’est la même chose pour le ski de fond, explique la passionnée de plein air. « Sur le P’tit Train du Nord, c’est beaucoup plus facile qu’au Mont-Tremblant ou au Mont Loup-Garou. Les pistes sont super bien tracées et il n’y a pas de dénivelé. »

Le ski de fond permet de parcourir une plus longue distance, mais demande plus de technique. « On peut avoir beaucoup de plaisir en ski, mais ça vaut la peine de prendre un cours », souligne Dominique.

Il faut aussi plus de préparation que pour la raquette. Avant chaque randonnée, il faut farter ses skis: les cirer pour s’assurer qu’ils glisseront bien. « Une petite famille qui déciderait de faire du ski et qui devrait préparer cinq paires de ski la veille, ce n’est peut-être pas l’idéal », illustre Dominique. Il existe aussi des skis avec une peau ou à écaille: ils sont toujours prêts à partir, mais peuvent offrir moins d’adhérence dans les pentes, selon la randonneuse.

Pour les raquettes, cependant, il suffit de les atteler à ses bottes, puis de marcher.

Conditions météo

Le temps qu’il fait et l’état des sentiers peuvent aussi influencer votre choix. « Quand il vient d’y avoir une tempête
de neige et que le sentier est tracé, ce sont les meilleures conditions pour faire du ski de fond »
, précise Dominique.

Par contre s’il fait trop chaud, la neige collera aux skis. « C’est comme du goudron, ce n’est vraiment pas agréable. » Il existe bien des cires qui permettent de skier dans ces conditions, mais celles-ci sont salissantes, explique-t-elle, ce qui peut rendre les randonnées plus laborieuses que plaisantes.

Les raquettes, quant à elle, peuvent mordre même dans les sentiers glacés.

Enfin, il faut aussi considérer avec qui vous comptez pratiquer votre sport, à moins que vous ne souhaitiez faire vos randonnées seul.

Choix

Finalement, je crois que j’irai pour la simplicité et l’abordabilité des raquettes. L’année prochaine, j’ajouterai peut-être les skis de fond. « Idéalement, tu as les deux équipements, pour qui peut se le permettre. Mais l’important, c’est d’aller jouer dehors », conclut Dominique.

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