(Photo: Nordy)

Sécurité en vélo de montagne: L’industrie se mobilise

Par Marie-Catherine Goudreau

Au début du mois de juin, plusieurs acteurs de l’industrie du vélo de montagne au Québec se sont réunis. Cette rencontre avait comme objectif de trouver des solutions pour faire face aux enjeux de sécurité dans le vélo de montagne ainsi qu’à l’augmentation des primes d’assurance.   

L’année dernière, le Journal faisait état des primes d’assurance pour le vélo de montagne qui « explosaient ». L’organisme de plein air de Sainte-Anne-des-Lacs, Héritage Plein Air du Nord, avait même dû fermer l’accès à son réseau aux cyclistes. Plusieurs autres organisations au Québec ont vécu, et vivent encore, cette situation. Face à cela, l’industrie du vélo s’est donc mobilisée pour rendre la pratique du vélo de montagne plus sécuritaire et améliorer la situation auprès des assureurs.

Des organisations de plein air comme Vélo Québec, l’Association des stations de ski du Québec, Québec Vélo de montagne, le Réseau plein air Québec, Aventure Écotourisme Québec et l’Association des parcs régionaux du Québec étaient présents pour échanger sur le sujet.

Objectif : Uniformiser

« Ce qu’on vise, c’est améliorer la sécurité à travers la province. Ça passe par la gestion des risques, par l’éducation, par nos messages », explique Mélissa Hébert, chargée de projet au programme de vélo de montagne à Vélo Québec. « On a constaté qu’il y avait beaucoup de disparités à travers la province par rapport aux bonnes pratiques. On souhaite donc uniformiser. »

Elle explique que trois facteurs causent ce manque d’uniformité des réseaux de vélo de montagne. D’abord, le vélo de montagne n’est pas régi ou encadré par une loi, comme le ski alpin, par exemple. La hausse de l’achalandage dans les sentiers a aussi un impact. Les gestionnaires font face à des enjeux locaux, propres à leur réseau. Enfin, certains réseaux sont beaucoup plus gros que d’autres qui sont gérés par des bénévoles.

Le projet de réseau national vise donc à collaborer avec les différents intervenants du milieu pour uniformiser les pratiques. « Le projet est encore à ses débuts. On travaille avec les gestionnaires, les clubs, on essaye de regrouper tout le monde pour assurer un meilleur arrimage », explique Mélissa Hébert.

Développer des outils

Un code de conduite spécifique au vélo de montagne a par ailleurs été mis sur pied et a été présenté lors de la rencontre du 2 juin. « On s’est fortement inspiré de ce qui est utilisé dans l’Ouest canadien », souligne la chargée de programme. Ce Code de conduite en montagne sera affiché dans les centres de vélo de montagne du Québec.

Ces solutions pourraient aider aux problèmes que rencontrent certains organismes avec les assureurs, soutient Mélissa Hébert, pour respecter les exigences qui sont maintenant plus grandes, par exemple.

Par ailleurs, Vélo Québec a lancé un projet pilote avec la Société de plein air des Pays-d’en-Haut. Celui-ci vise à développer des formulaires d’inspection et d’entretien des sentiers.

« C’est un outil pour les gestionnaires de sentiers afin d’assurer une meilleure traçabilité des inspections. Le formulaire va permettre d’être plus efficace pour les entretiens notamment », souligne Mélissa Hébert.

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