Se déplacer d’hier à aujourd’hui
Par Simon Cordeau
L’évolution des transports est intimement liée à notre histoire. La mobilité des personnes, des marchandises et des communications était un souci constant, tant pour les vastes empires que pour les riches marchands. Coup d’oeil sur les moments marquants.
Les routes romaines
« Tous les chemins mènent à Rome. » Pour gouverner leur empire, les Romains avaient besoin d’un vaste réseau routier afin de déployer rapidement leurs armées. Mais ce réseau permettait aussi aux voyageurs et aux marchandises de circuler facilement, et d’accélérer la communication entre les provinces. À son apogée, le réseau romain comptait plus de 400 000 km de routes, encerclant la mer Méditerranée et s’étendant de la Grande-Bretagne à l’Égypte. Ces chemins, tracés il y a 2 millénaires, définissent encore une part importante du réseau routier européen d’aujourd’hui.
Sur ces routes, les piétons pouvaient parcourir de 20 à 25 km par jour, et les charrettes tirées par cheval, de 40 à 50 km. Cette vitesse demeurera sensiblement la même pour les déplacements terrestres, jusqu’à l’invention du train.
Les chemins de fer
Au début du 19e siècle, c’est la révolution industrielle. L’invention de la machine à vapeur permet de remplacer la force des muscles par celle de la machine. La locomotive deviendra le symbole de cette nouvelle ère du progrès. Même ici, dans les Laurentides, les nouveaux chemins de fer permettent de connecter les villages isolés au reste du monde, de transporter le bois coupé jusqu’à Montréal, et de donner aux citadins l’accès à notre nature et à nos montagnes. Le train amènera même avec lui le télégraphe, permettant aux nouvelles de circuler à la vitesse de l’éclair.
Les premiers trains ne vont pas tellement plus vite que 50 km/h, mais pourront éventuellement accélérer jusqu’à 125 km/h sur les segments droits et plats des chemins de fer.
L’automobile
C’est en 1885 que Carl Benz construit en Allemagne la première automobile : la Benz Patent-Motorwagen. L’appareil de 100 kg ressemble plus à un tricycle qu’à une voiture moderne. Son troisième modèle, avec son moteur de 2 chevaux-vapeur, pouvait accélérer jusqu’à… 16 km/h!
L’automobile gagnera en importance au début des années 1900, lorsque Ransom Olds (Oldsmobile) puis Henry Ford en feront la production de masse. En fait, la ligne de montage de Ford est si efficace qu’elle permet de produire une voiture toutes les 15 minutes! Dès les années 1930, une radio AM sera incluse dans la majorité des véhicules.
La voiture deviendra omniprésente durant les années suivant la Seconde Guerre mondiale, alors que la société de consommation prend son envol et que les banlieues se développent. La présence massive de voitures change alors le visage de nos villes et l’aménagement du territoire. L’autoroute des Laurentides, la première au Québec, est mise en service en 1959.
L’avenir
Aujourd’hui, les voitures viennent équipées d’un GPS pour vous guider et d’une assistance à la conduite et au stationnement. Bientôt, nous promet-on, elles pourront se déplacer entièrement seules. Elles communiqueront entre elles pour se coordonner, rendant la signalisation obsolète et la congestion routière un souvenir du passé.
On a fait bien du chemin, depuis les charrettes des Romains.