Musée Rodrigue: Un trésor personnel partagé

Par Simon Cordeau

Claude Rodrigue m’accueille dans son musée d’antiquités, à Saint-Sauveur. Chaque pièce regorge d’artéfacts du passé et de trésors à découvrir.

Au Musée Rodrigue, il y a un bulldozer, une autoneige B-12 de 1950 et parmi les premières motoneiges de Bombardier. Il y a un atelier avec tous les outils de forgeron, de menuiserie et de charpenterie. Il y a des murs entiers couverts de jouets antiques et multicolores. Il y a même une réplique du Titanic, et d’une goélette du Saint-Laurent.

Le plus impressionnant est sans conteste la maquette où circulent des trains miniatures occupant une pièce entière. Chaque gare représente une ville des Laurentides. On y retrouve une réplique de l’église de Saint-Sauveur et même la croix de Sainte- Adèle, entre autres.

Un musée personnel

« J’ai commencé en 1999 à ramasser des choses, comme de la machinerie lourde. En 2009, j’ai commencé à ramasser des jouets, des outils, toutes sortes d’affaires pour avoir plusieurs thèmes », raconte M. Rodrigue.

Avec le temps, il a accumulé une impressionnante collection, de l’équipement de bûcheron aux objets d’un quotidien révolu. Les artéfacts sont regroupés selon des thèmes, mais c’est d’abord les propres intérêts de M. Rodrigue qui guident ses acquisitions.

Pour visiter le Musée Rodrigue, il faut prendre rendez-vous avec M. Rodrigue, au 514 951-5335.

« Ç’a toujours été un plaisir personnel. Je n’ai jamais eu dans l’idée de faire un musée pour les autres. Je l’ai fait pour moi, mais avec l’idée de le partager avec les autres. »

Le musée est accessible au public depuis maintenant 5 ans, mais il faut prendre rendez-vous pour le visiter. Et c’est M. Rodrigue lui-même qui vous accueille et vous guide dans sa vaste collection.

« Présentement, je travaille encore et je fais ça quand ça m’adonne. Mais on a fait un OBNL, dans l’espoir d’assurer la pérennité du musée. À partir de l’année prochaine, on va faire une ouverture officielle, on va avoir un service d’accueil et les gens pourront venir n’importe quand. »

Un musée populaire

Un autre élément qui rend le Musée Rodrigue unique, c’est l’accès direct aux objets qui y sont exposés.

« Ici, c’est un musée populaire. Les gens peuvent toucher. […] Quand il y a un enfant ici, et qu’il se demande c’est quoi ça, bien je prends le jouet et je joue avec lui. C’est important d’intéresser les enfants. Si tu vas dans un musée aseptisé, et que tu ne peux pas toucher à rien, que tu peux juste regarder, c’est difficile d’intéresser les jeunes. »

Même les moins jeunes y trouvent leur compte. M. Rodrigue raconte quelques histoires de visiteurs émus de retrouver des objets de leur passé et de revivre les souvenirs qui y sont attachés. « C’est ça qui est l’fun : c’est la relation spéciale qu’on établit avec les gens. Oui tu peux t’asseoir, oui tu peux regarder, et oui tu peux toucher. »

Musée Rodrigue

À quelques occasions durant notre visite, M. Rodrigue prend un moment pour replacer tel ou tel objet, déplacé par les visiteurs qui m’ont précédé.

Recherche sur la sclérose en plaques

« La mission du musée ici, c’est de ramasser de l’argent pour la recherche sur la sclérose en plaques. Il n’y a pas de frais d’entrée, juste un frais de sortie! [Rires] Quand les gens partent, ils laissent ce qu’ils veulent dans la boîte. »

« Mon fils, mon plus vieux, a la sclérose en plaques. Aujourd’hui il fonctionne bien, et c’est grâce à un médicament qui est le fruit de la recherche. Et ça ne fait pas longtemps que ç’a été découvert », confie-t-il.

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