Un philanthrope et un artiste dévoué à sa cause
Par France Poirier
L’ancien président de Marcil, François Marcil, est reconnu pour son implication contre l’Alzheimer : une cause qu’il a embrassé depuis une dizaine d’années.
« En 2010, j’ai ouvert mon jardin pour cette cause. Il y a beaucoup de causes et d’associations, mais l’Alzheimer me touchait particulièrement parce qu’il y a de plus en plus de personnes atteintes de cette maladie. Du côté de mes petits-enfants, leur grand-père est décédé et comme il y a de l’hérédité, ça me touchait. Je connais quelques personnes qui ont été atteintes », nous confie M. Marcil.
Les jardins de François
« Je n’ai jamais eu le plan de créer un jardin de cette ampleur. Même chose quand j’ai eu des magasins. Je ne me disais pas que j’allais ouvrir plusieurs magasins. Ça s’est fait un à un et, finalement, j’ai eu 17 magasins Marcil et 1 200 employés. Pour ce qui est du jardin, quand je suis arrivé à Saint-Sauveur, la mère de mes enfants avait un jardin, mais je ne touchais pas à ça. J’ai été élevé sur une ferme et je gardais des mauvais souvenirs du sarclage (rire) », confie-t-il.
Un jour, il est allé dans le Maine où il a découvert des petits rosiers rustiques. Il en a acheté une centaine.
« À ce moment, il n’y avait pas d’horticulture dans les magasins de matériaux et, à partir de là, j’ai décidé de faire des départements d’horticulture dans mes magasins. J’ai racheté 500 rosiers et je les ai tous vendus rapidement. »
Il agrandissait toujours son jardin d’année en année. Puis, c’est à la suite d’une visite au jardin Aux quatre vents à Charlevoix, un jardin privé comme le sien où on demandait un don pour une association comme prix d’entrée, qu’il a décidé de se lancer.
« La première année, en 2010, on a amassé 5 000 $ avec les visites de mon jardin. L’an passé, ce sont 65 000 $ qui ont été recueillis et, pour l’été prochain, on vise 75 000 $. » Il faut savoir que les visites ont lieu les mercredis et samedis de 8 h 30 à 10 h. « C’est de plus en plus populaire, il faut réserver à l’avance. »
L’art avec des objets de plastique
Depuis quelques années, tous les matins lorsqu’il est en Floride, François Marcil va prendre sa marche sur le bord de la mer. « Je ramasse tous les objets de plastique que je trouve : bouteilles, bouchons, peigne, bigoudis, ustensiles, bras d’une poupée, paire de lunettes, sandales, etc. Avant, je les mettais au recyclage. Puis, j’ai eu l’idée de les rassembler sur une toile et d’en faire une oeuvre. » Tout en faisant du bien à la planète, il a décidé de créer des oeuvres qui, elles aussi, sont vendues au profit de l’Alzheimer.
« Je trouve des petits trésors. Ce sont souvent des objets échappés à cause du vent ou autres, mais je ne crois pas que les gens les jettent volontairement. Je les nettoie à l’eau de javel. Après, je les peinture tous et je les colle sur une toile. Ceux qui en veulent doivent faire un don de 1 000 $ pour la Société Alzheimer et je leur remets la toile en échange. Tout passe par la société. Le chèque est fait directement à eux et la personne qui fait le don obtient un reçu pour les impôts. Je fournis le matériel et 100 % des ventes sont remis pour l’Alzheimer. Jusqu’à maintenant, j’en ai six de vendues », souligne François Marcil.
Vous pouvez visiter son site web à jardindefrancois.com
