Un deuxième cerveau… vraiment ?
Par Journal-le-nord
200 millions de neurones, 100 000 milliards de bactéries, 10 millions de gènes… L’intestin est notre deuxième cerveau, et voici ses principales fonctions.
On dit que le ventre est « un deuxième cerveau », car dans ce système nerveux très sensible, on a découvert près de 200 millions de neurones. Les neurones des deux cerveaux échangent les informations grâce aux neurotransmetteurs, principalement la sérotonine. La flore intestinale renforce les connexions, et grâce à la digestion, un aliment ingéré va entrer en contact avec les bactéries du système digestif.
Un nouvel organe
Ces bactéries constituent le microbiote. Il tapisse notre système digestif, intestin grêle et côlon. Il est constitué de 100 000 milliards de bactéries (100 fois plus que les cellules humaines du corps). Très intelligent, le microbiote participe à la digestion en convertissant en nutriments et en énergie, par fermentation, les aliments non digestibles, en particulier certains sucres complexes provenant des végétaux, appelés fibres dans le langage courant. Il participe aussi à la synthèse des vitamines K et B12.
En communiquant avec les cellules de la paroi intestinale, impliquées dans les phénomènes inflammatoires et immunitaires, le microbiote est essentiel au système immunitaire : 80 % de nos défenses vivent dans l’intestin. Il est lié à notre alimentation et à notre environnement, il se définit vers l’âge de 3 ans et il possède de bonnes facultés d’adaptation pour retrouver l’équilibre notamment après la prise d’antibiotiques ou autres.
Quel est le microbiote idéal ?
Il peut être déséquilibré par une nourriture trop grasse, trop sucrée, trop industrielle… et aussi par l’utilisation répétée de médicaments comme les antibiotiques, les antiacides ou par un stress chronique qui diminue à long terme son action. Une personne sur trois possède une flore intestinale appauvrie de 40 % avec des bactéries moins nombreuses et moins variées.
Un microbiote en mauvais état va provoquer des problèmes digestifs (ballonnements, diarrhée ou constipation), avec le risque éventuel de développer des maladies. Mais on peut le rétablir et augmenter de 30 % sa biodiversité grâce à des mesures nutritionnelles.
Nourrir son microbiote
Cela veut dire qu’on mange des fruits et des légumes en abondance, qu’on privilégie les céréales entières et, que, pour les protéines, on cuisine surtout les légumineuses, les graines et les noix. En effet, ces aliments contiennent beaucoup de fibres alimentaires lesquels favorisent l’équilibre de notre flore intestinale. Nous devrions aussi limiter notre consommation de viande et de mets transformés. La consommation de protéines et de gras animal peut entrainer un déséquilibre de la flore intestinale.
En conclusion, il va sans dire qu’on a avantage à entretenir un microbiote sain composé de bactéries amicales (amies) puisque, en cas de prolifération de bactéries pathogènes, de levures ou de virus (un état nommé dysbiose intestinale), des problématiques comme les troubles de santé mentale, le candida albicans, l’inflammation chronique, des maladies auto immunes, des ballonnements, le déséquilibre du système digestif et la baisse du système immunitaire peuvent aisément se manifester.