Le temps suspendu de Danielle Trussart
Tuer le temps est le nouveau roman de l’autrice des Laurentides Danielle Trussart. Dans ce quatrième ouvrage, elle explore la mort et la vie, l’amitié et plonge dans des réflexions sur le temps.
L’écriture, une introspection
« Pour moi écrire, c’est comme examiner à la loupe l’expérience de vivre. Je n’écris pas que pour inventer des histoires – il y en a qui le font beaucoup mieux que moi. J’écris pour cerner ce que ça veut dire pour moi, vivre », explique l’autrice en entrevue tout juste avant la sortie de son livre, qui paraitra en librairie le 8 septembre.
Dans ce roman, on suit la fin de la vie de Claire, qui a choisi d’étirer le temps qui lui restait dans une maison, le « château », sur un rang perdu dans les montagnes de Charlevoix avec son amie Marianne. À travers les deux personnages principaux, Danielle Trussart y explore des réflexions personnelles qui l’habite. « Ces moments d’écriture, ce sont des moments où l’on peut s’adonner à examiner ce que ça veut dire de vivre, porter attention à tout ce qui se passe, quand il ne passe pas grand-chose. Dans la vie, on est occupé par tellement de choses et le temps file sans que l’on s’en rende compte », illustre Mme Trussart. « Écrire, c’est arrêter ce temps, et regarder tout ce qui se passe autour de soi et au fond de soi. » Tuer le temps traite aussi de l’amitié : partager l’expérience de la vie avec des gens comme nous, des amis.
Résumé
Claire veut étirer autant que possible le peu de temps qu’il lui reste. Elle fuit l’effervescence de la ville pour se réfugier dans la vieille maison de son enfance, là où les jours s’égrènent avec lenteur. Marianne, son amie écrivaine, va l’accompagner dans cet ultime voyage.
Coupée du monde
La région de Charlevoix est bien présente dans le livre, alors que l’autrice y a passé 24 ans de sa vie. Là-bas, elle a été aubergiste au coeur du village de Baie-Saint-Paul. « C’était un bel endroit pour que les personnages principaux puissent arrêter le temps, le suspendre et l’étirer », souligne Mme Trussart. Le tumulte de la ville est moins propice pour vivre ce genre de détachement, alors que les hauteurs de Charlevoix permettent de « se couper du monde extérieur et se concentrer sur le temps qui passe », croit l’autrice.
Danielle Trussart a habité à Sainte-Thérèse où elle était orthopédagogue, avant de s’établir à Baie-Saint-Paul. Il y a 5 ans, elle a décidé de revenir dans les Laurentides et y a terminé son roman. Elle consacre aussi beaucoup de son temps aux arts visuels, surtout des estampes. C’est par ailleurs une de ses oeuvres qu’on retrouve sur la page couverture de Tuer le temps.