Deuxième carrière : Un retour au travail à 78 ans pour André Malette au Canadian Tire de Saint-Jérôme
Par Daniel Calvé
Travailler avec le public, aider les clients, c’est ce qu’André Malette a adoré dans chacun de ses emplois. Après quelques années à la retraite, M. Malette commençait à trouver le temps long et s’est lancé un défi : retourner sur le marché du travail à 78 ans.
Lorsqu’il a annoncé qu’il cherchait un emploi à son entourage, il n’a pas été pris au sérieux. « On m’a fait des farces plates, on me demandait si je manquais d’argent, les gens ne comprenaient pas pourquoi je voulais faire ça », confie M. Malette.
Après avoir pris sa retraite, André Malette s’est occupé pendant deux ou trois ans « à bricoler » dans sa maison, mais lorsqu’il a dû vendre pour s’en aller en condo, l’ennui s’est installé. « Je n’avais plus rien à faire et le contact avec le public me manquait », avoue-t-il.
Travailler pour rendre service
M. Malette a été expert en sinistre pour l’évaluation automobile pendant de nombreuses années. Il a été évaluateur à son compte, a obtenu ses licences et a démarré sa propre entreprise. Cela a commencé avec un, deux, puis trois employés pour finir avec toute une équipe. Il desservait les secteurs de Saint-Jérôme, Mont-Laurier et Maniwaki.
« Quand j’allais à la rencontre des gens sur la route après un accident, tout le monde était fâché. Je prenais le temps de les écouter, j’étais patient avec eux. Puis, quand on avait fini, tout le monde repartait content », explique-t-il. Pour lui, rendre service, c’est la plus belle satisfaction.
Il a exploité son entreprise pendant 25 ans. Il a été le « roi du Nord », comme le surnommaient ses compétiteurs. Il a ensuite travaillé pour Desjardins Assurances pendant 11 ans avant de prendre sa retraite.
Un retour aux sources
Pour revenir sur le marché du travail, M. Malette a fait des recherches, a envoyé des demandes et a été retenu par Canadian Tire pour être commis aux pièces. Ça fait maintenant sept mois qu’il travaille une vingtaine d’heures par semaine pour le magasin de Saint-Jérôme.
« J’aime mon travail. Je conseille les clients. Les jeunes me demandent mon avis aussi et ça me fait plaisir de pouvoir aider », raconte-t-il. Ce travail, c’est comme un retour aux sources pour M. Malette qui a obtenu son premier emploi à 19 ans comme commis aux pièces et qui a été formateur auprès des jeunes pour une école professionnelle.
« Retourner travailler, ça ne fait pas mourir », déclare-t-il. Bien au contraire. Un jour, un médecin lui a dit que si tout le monde restait actif comme lui, il y aurait pas mal moins de patients aux urgences. « Quand on se tient occupé, on n’a pas le temps d’être malade », déclare André Malette.