(Photo : Courtoisie)
200 personnes à l’extérieur et 50 à l’intérieur de l’église de Sainte-Sophie pourront rendre hommage à Claude «Rapido» Delage.

Claude « Rapido » Delage a marqué plusieurs générations de hockeyeurs

Par Luc Robert

C’est ce vendredi 10 septembre à 11h, dans l’enceinte de l’église de Sainte-Sophie, que se tiendront les funérailles du réputé photographe et homme de hockey Claude « Rapido » Delage.

L’ancien préposé à l’équipement portait un soin jaloux aux joueurs de la région, donc ceux des Rapidos de Saint-Antoine, champions provinciaux juniors B en 1982.

« Les jeunes ont bénéficié des connaissances et du dévouement de Rapido. Il prenait soin de nous à toutes heures, toujours avec rapidité. Je pouvais lui arriver 5 minutes avant une partie en lui disant que j’avais une coche, et il s’empressait de nous arranger ça. Un chic type nous a quittés », a souligné l’ancienne vedette de l’équipe, Gilles Thibaudeau.

Photographe sportif émérite, Claude Delage parcourait aussi les arénas de l’Amérique, à la recherche du meilleur angle pour immortaliser ses hockeyeurs préférés.

« Il était mon photographe privé. Il a immortalisé mon premier but avec le Canadien, contre les Kings de Los Angeles. Plus tôt, quand j’évoluais pour Flint (défunte Ligue internationale), il avait conduit une dizaine d’heures, en partance de Sainte-Sophie, pour venir me voir et prendre des clichés. À table au souper, mon chien avait mangé ses chaussures. On l’avait bien ri », s’est souvenu l’ancien numéro 6.

Rapido se remémorait souvent la fois où il avait été couché à Sherbrooke, pour assister aux débuts de Thibaudeau avec l’ex-petit Canadien de la Ligue américaine.

« Je couchais à l’hôtel Le Baron. Il a pris le sofa pour la nuit. J’aimais Claude, parce que ce n’était pas un fatiguant. Il s’organisait pour entrer aux arénas, sans jamais me demander des billets. Il prenait ses photos et retournait discrètement à Sainte-Sophie. »

Né en 1946, c’est à Saint-Jérôme, le 25 août dernier à l’âge de 75 ans, qu’est décédé Claude Delage, époux de Linda Yalbmert.Il laisse aussi dans le deuil ses deux fils, Dominic et Daniel, ainsi que sa soeur et ses frères Carole (Robert), Henri (Michèle), Gilbert et Eugène (Johanne), et plusieurs autres membres de sa famille. « Je visitais mon gars à Sainte-Sophie, lorsque j’ai croisé Daniel, le fils de Rapido, en fauteuil roulant. Ça a été un choc quand il m’a appris le décès de Rapido. On s’était revus deux fois au Carrefour du Nord, l’automne dernier», souligne Gilles Thibaudeau.

À noter que la présence aux funérailles doit respecter les mesures émises par la Santé publique. Ainsi, un nombre maximal de 50 personnes sont permises dans l’église pour la célébration.

« Beaucoup de gens veulent lui rendre hommage. Après un genre d’AVC en mars, mon père a ensuite appris qu’il souffrait d’un cancer du poumon. Il a été solide jusqu’à la fin », a témoigné son autre garçon Dominic.

En entrevue avec Le Nord, en juillet dernier avant son hospitalisation, Rapido avait émis le souhait de faire un voyage de pêche.

« Je ne sais pas si ma condition me le permettra. La photo, les gars dans un vestiaire et la pêche étaient mes passions. J’ai eu du plaisir à aider les joueurs, sous les entraîneurs Claude Charrette et Dany’s Gagné. »

Un autre porte-couleurs des ex-Rapidos, Martin Beauchamp, a gardé un bon souvenir de l’homme.

« Rapido était toujours de bonne humeur, même sous pression. Il a fait beaucoup de bénévolat sportif dans sa vie et amenait Daniel à plusieurs matchs. Il s’impliquait à 100 % dans tout ce qu’il entreprenait. »

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