« Book humanitaire » au service des personnes dans le besoin
Par Daniel Calvé
Fondé en 2013 par Rachel Lapierre, le Book Humanitaire relie les gens de cœur aux gens dans le besoin, que ce soit un itinérant qui n’a pas de bottes, une dame qui ressort d’un refuge de violence ou encore un réfugié de guerre. L’an passé, l’organisme a réalisé un impressionnant total de 48 500 bonnes actions.
De l’Inde à Saint-Jérôme
Ça fait déjà 29 ans que la présidente et fondatrice, Rachel Lapierre, fait des voyages humanitaires. Depuis 10 ans, elle va notamment à Calcutta, en Inde,3 à 4 fois par année. « On aide les gens de la rue. On donne des soins, on donne à manger, on donne des vêtements, on construit des abris. En mars prochain, on va peinturer un refuge pour les jeunes filles qui sont sorties de la prostitution ou de la traite. » Elle invite les gens à se joindre à elle via son organisme. « N’importe qui qui veut s’inscrire, je l’amène. Parce que je suis comme eux, je suis bénévole », ajoute-t-elle.
Après avoir voyagé partout dans le monde, Rachel Lapierre a aussi voulu aider sa région, d’où l’idée de créer le Book Humanitaire. La particularité de l’organisme est que personne n’y est rémunéré. Ce sont uniquement des bénévoles. Rachel Lapierre m’explique qu’ils sont 24 permanents, mais beaucoup plus via les réseaux sociaux. « On travaille beau-coup les médias sociaux. Lorsqu’on a
besoin de quelque chose et qu’on ne l’a pas, on fait un post. Admettons qu’il y a 15 000 personnes qui le voient, parmi ceux-ci, il y a quelqu’un qui va dire « moi je vais l’aider ».
« Quand on s’y met, il n’y a rien d’impossible »
La présidente et fondatrice est fière de la réussite de son organisation, surtout étant donné que dans la plupart des organismes, il y a des frais et des salaires. « Les gens me disaient que ça ne fonctionnerait pas seulement avec du bénévolat. Quand on s’y met, il n’y a rien d’impossible », affirme Rachel Lapierre.
Quelle satisfaction tire-t-elle de son implication? « Quand on s’achète un nouveau chandail ou une nouvelle voiture, on est content entre une journée et deux semaines. Mais quand on fait de bonnes actions, ça nourrit l’âme. Moi je me dis qu’on vient au monde tout nu et qu’on part tout nu. La différence, ce sont nos souvenirs, c’est ce qu’on a fait de notre passage. Une bonne action peut en déclencher dix autres et c’est comme ça que tu peux changer le monde. »
Pour le temps des fêtes, le 21 décembre prochain, le Book Humanitaire servira 550 repas à des personnes démunies.
Puis, le 29 décembre, l’organisme sera présent à la Maison du Père à Montréal, qui accompagne les hommes en situation d’itinérance. Il y aura aussi les paniers de Noël et le jumelage des personnes qui veulent s’impliquer avec des familles démunies de la région.
Le Book Humanitaire complète aussi une nouvelle application intitulée « Book ta bonne action » qui permettra à tout le monde, n’importe où dans le monde, de faire sa bonne action, la partager et l’accumuler comme point. « On va pouvoir vraiment agrandir notre réseau », conclut fièrement Rachel Lapierre.