Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme.

«Le développement résidentiel, mais pas à n’importe quel prix»

Par France Poirier

Certains lui ont reproché de ne pas être en faveur du développement résidentiel, mais plutôt de favoriser le développement économique. Le maire de Saint- Jérôme, Marc Bourcier, explique sa position.

« Je pense qu’il est important de faire du développement résidentiel, mais pas de n’importe quelle façon. Il faut assurer un accompagnement des promoteurs pour le respect de nos réglementations. On ne veut pas sacrifier nos espaces verts au profit du développement résidentiel », nous explique le maire de Saint-Jérôme.

La surchauffe immobilière

On sait qu’actuellement, il y a des difficultés à trouver des logements abordables et que l’achat d’une maison est difficile, à cause de la rareté et de la surenchère qui sévit actuellement dans le marché immobilier. Conscient de cette surchauffe immobilière, le maire estime que Saint-Jérôme ne fait pas exception de ce qui se passe dans la majorité des villes et des régions autour de Montréal. « Il est certain qu’on voudrait plus de logements sociaux et on travaille là-dessus, mais ça ne se fera pas instantanément. »

Il explique qu’il reste 15 % du territoire de Saint-Jérôme pour le développement. « On doit gérer la densification, par exemple en favorisant des projets plus au centreville et en hauteur ou des projets de petite envergure en accord avec l’environnement. Il y a des conséquences économiques aux différents projets. On ne fait pas que récolter des revenus de taxes, mais il faut aussi construire des rues, des lampadaires, des parcs et autres. Ça demande plus de personnel. Il y a un prix à ça aussi », soutient le maire.

Capitale de l’électrification des transports

« On compte actuellement 63 000 véhicules pour 81 000 habitants à Saint-Jérôme, c’est énorme. Nos infrastructures routières ont de la difficulté. C’est pour cette raison qu’il faut avoir un plan de développement. » À titre de capitale de l’électrification des transports, Saint-Jérôme doit donner l’exemple, estime le maire.

« Qui sommes-nous pour augmenter les GES (gaz à effet de serre)? On veut créer une ligne directrice dans notre développement tout en étant en accord avec l’environnement. Il faut avoir un plan pour l’avenir, ce qui comprend un plan de mobilité qui doit être agencé à son milieu. Il faut faire de la densification, mais pas n’importe où. Il faut choisir le bon endroit. C’est ça pour moi une ville moderne. On souhaite avoir un transport en commun accessible et tout électrique. On va statuer à savoir si le projet pilote de gratuité dans le transport en commun à Saint-Jérôme sera maintenu, mais je peux déjà vous dire que nous ne sommes pas insensibles à l’inflation et à la capacité de payer des gens. »

Saint-Jérôme tournée vers ses voisins

Marc Bourcier soutient qu’il est important comme maire de la capitale régionale d’entretenir et de créer de bons liens avec ses villes voisines et de toute la région. « Je pense qu’on doit trouver le lien qui nous unit à chacune des villes, trouver nos points communs pour travailler ensemble et nous entraider. Actuellement, je fais une tournée des villes pour faciliter ces liens en envoyant un message d’unité. Saint-Jérôme n’est pas le nombril des Laurentides, et comme maire je veux être un facilitateur pour l’ensemble. On travaille à améliorer les relations, tant avec les villes voisines qu’avec les gouvernements », a ajouté le maire Bourcier.

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