Le site PhytoValix, établi sur d’anciens terrains du site d’enfouissement de Sainte-Sophie.

Un projet écologique sur le site d’enfouissement

Par Charlier Mercier

Revégétaliser des terrains du site d’enfouissement de Sainte-Sophie et purifier les eaux usées : c’est l’ambition que s’est donnée l’entreprise Waste Management, il y a bientôt 3 ans. Pour cela, des saules sont plantés sur une section fermée du site d’enfouissement.

« Après 3 ans d’études, nous devrions avoir des résultats d’ici l’été prochain », affirme Martin Dussault, directeur des affaires publiques de Waste Management. À ce jour, l’équivalant de trois piscines olympiques d’eaux usées ont été détournées et près de 120 tonnes de CO2 ont été captées.

Ce projet écologique nommé PhytoVaLix a obtenu un soutien financier du Mouvement Desjardins, comme dix autres projets dans les Laurentides.

L’objectif : « améliorer la qualité de vie des citoyens et appuyer les projets qui émanent de la communauté », avait soutenu Guy Cormier, président du Mouvement Desjardins lors de l’annonce. Depuis 2021, 240 000 $ ont été investis pour épauler le projet.

Phytotechnologies

La pénétration de l’eau à travers les déchets en décomposition est captée par les cellules d’enfouissement disposées sur le site. Trois niveaux de membrane permettent de traiter les eaux usées, aussi appelées « lixiviat ». Les saules sont alimentés avec l’eau qui résulte de ce circuit. Dans l’attente de résultats scientifiques, une seule partie des parcelles réquisitionnées par Waste Management est alimentée en eau. « Pour l’instant nous n’hydratons qu’un de nos 10 hectares de plantation », confirme Martin Dussault.

Redonner les terres aux agriculteurs

Le projet est soutenu par la firme Ramo, entreprise qui recherche des alternatives végétales aux problèmes écologiques. Une vingtaine de chercheurs et d’étudiants, s’intéressant au traitement des eaux usées et à la biologie végétale, encadrent le projet.

« L’installation s’est faite selon les exigences environnementales du gouvernement », affirme Martin Dussault. L’actuel lieu de collecte de déchets s’est établi sur d’anciennes terres agricoles. « Nous voulons redonner aux communautés agricoles les terres inexploitées et en voie d’être purifiées », affirme le directeur.

Économie circulaire

« En trois ans, les saules peuvent grimper jusqu’à 10 mètres de haut. On a enregistré un saule atteignant 6,7 mètres de haut sur le site. » Le projet PhytoVaLix prévoit aussi la réutilisation des tiges de saules. Les premières récoltes ont débuté en 2021. « Une fois tressées, les tiges sont entreposées dans les parois de murs antibruit sur l’autoroute », explique le directeur.

L’entreprise Ramo s’occupe de la partie technique du programme. Nommé écran vert par la filiale, le matériau utilisé serait durable, écologique, tout en s’intégrant parfaitement dans le paysage, soutient Ramo. Pour Martin Dussault, « c’est une bonne alternative aux murs de béton, créant des bienfaits écologiques et en résolvant d’autres ».

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