(Photo : Charité)
OEuvre de Charlotte Gagnon.

Nouvelle exposition de Charlotte Gagnon

Par Charlier Mercier

Charlotte Gagnon est une artiste-peintre originaire du Saguenay qui habite désormais les Laurentides. Sa nouvelle exposition, « Territoire et végétalisation » sera présentée le 4 mai prochain à la bibliothèque de Saint-Colomban. L’artiste est attachée à la nature : « je vais là où mon imaginaire me mène », explique-t-elle. Le thème abordé dans la galerie est le rapport qu’entretient l’Homme avec la technologie.

Toujours un pied dans la peinture. Charlotte Gagnon obtient son baccalauréat en enseignement en arts plastiques au secondaire. Par la suite, elle deviendra professeure d’art pendant plus de 25 ans. Il y a 6 ans, elle quitte la profession pour se concentrer sur sa passion.

« Depuis que je suis à la retraite, j’ai beaucoup plus de temps pour me concentrer sur ma peinture », confie-t-elle. Son dernier salon remonte en juin 2020. Elle affichait ses oeuvres à Saint-Sauveur et son exposition prenait le nom de « Natures hypothétiques et futurs improbables ».

« Les Québécois sont de nature attachés aux espaces verts »

« Je suis très proche de la nature. Cette nouvelle exposition, c’était l’occasion d’en parler ». Charlotte Gagnon se rappelle de ses grands-parents agriculteurs : « Ils vivaient dans l’urgence, dans la peur de ne pas assez avoir de provision pour passer l’hiver. » Pour l’artiste, la profession de ses ancêtres leur permettait d’être plus connecté avec la terre.

« Je laisse apparaître des racines sur beaucoup de mes oeuvres, c’est peut-être pour donner l’effet d’un déracinement de l’espace vert ». Charlotte Gagnon est préoccupée par la crise écologique. « Moi, j’ai toujours agi à mon échelle ; ma deuxième passion, c’est le jardinage » ricane-t-elle. « Je pense que les Québécois sont particulièrement attachés à la nature. Dans les régions du nord, on ressent les saisons de manière plus intense. » Elle poursuit exposant ses craintes concernant d’hypothétiques projets pétroliers pouvant, selon elle, « mettre en péril la relative stabilité de l’écosystème laurentien ».

Madame Charlotte Gagnon.
Madame Charlotte Gagnon.

Transmettre du savoir

« La peinture, c’est comme être professeur, je cherche à transmettre ». Pour l’artiste, une peinture laisse place à la subjectivité. « J’ai envie que les personnes qui s’arrêtent devant un de mes tableaux, se demandent pourquoi j’ai fais ça comme ça et pas autrement ». Elle souhaite que ses peintures incitent à la réflexion. Par exemple, on retrouve des couleurs plus sombres lorsque la peintre représente des formes s’apparentant à des paysages plus urbanisés.

Son style s’approche plus de l’art l’abstrait que du réaliste. « Mon travail se situe à la limite de l’art figuratif et de l’art abstrait. Je n’ai pas envie qu’on me considère comme une paysagiste. Moi, j’aime expérimenter des choses » s’exclame-t-elle. Avec ses oeuvres, Charlotte Gagnon cherche à toucher « la sensibilité que les gens ont pour la nature ».

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