Une première journée de grève dans les CPE des Laurentides
Les travailleuses des centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN ont fait une première journée de grève vendredi dernier en manifestant devant les CPE de la région des Laurentides afin d’accentuer la pression sur le gouvernement.
« Le manque de main-d’oeuvre est criant dans les CPE de la région, et malheureusement, les offres déposées à ce jour, par le gouvernement, sont nettement insufisantes pour renverser cette tendance et pour assurer la pérennité du réseau », déplore Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides – CSN.
Selon le syndicat, les négociations n’avancent pas depuis plusieurs mois et la situation continue de s’empirer sur le terrain. Les problèmes de surcharge de travail et les difficultés de recrutement du personnel continuent, alors qu’aucune solution n’est offerte par le gouvernement, dénoncent les travailleuses,
« Dans la région, nos membres ont voté à 96 % en faveur de la grève; ça démontre bien à quel point ils sont au bout du rouleau », explique Chantal Harrison, présidente du syndicat des travailleuses en CPE des Laurentides (CSN). « Le gouvernement Legault doit arriver avec des offres raisonnables au lieu de presser le citron encore plus et de pousser vers la sortie les travailleuses et les travailleurs qui tiennent le réseau à bout de bras. »
Le syndicat revendique notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Par exemple, une technicienne en service de garde scolaire gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle salariale (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.
Les représentants syndicaux demandent également d’avoir les moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que de respecter les ratios pour la sécurité des tout-petits. Elles veulent aussi du temps pour la préparation du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.