(Photo : Laurentides International)
Ariel Retamal est directeur général et commissaire à l’exportation chez Laurentides International.

Les entreprises exportatrices- Primordiales pour la relance économique

Par Marie-Catherine Goudreau

Les entreprises exportatrices seront essentielles pour relancer l’économie des Laurentides. Capacité d’adaptation, produits innovants, présence dans un marché compétitif, elles sont déjà agiles et organisées pour affronter les obstacles. Discussion avec Ariel Retamal, directeur général de Laurentides International, sur la situation et la réalité des entreprises exportatrices de la région.

Laurentides International est un organisme à but non lucratif qui accompagne depuis 25 ans les entreprises de la région dans le développement de leur marché d’exportation. Il offre de la formation en commerce international, des activités de réseautage et du service-conseil à l’exportation. « On fait des diagnostics d’exportation, des plans d’affaires à l’international, des études de marché. On rédige pour eux, pour faire en sorte que les entreprises soient plus prêtes à aborder les marchés de l’exportation hors Québec », nous explique M. Retamal.

Secteurs diversifiés

Chaque année, l’organisme travaille avec près de 200 entreprises exportatrices de la région, de Blainville jusqu’à Mont-Laurier, couvrant les 8 MRC. La région est très diversifiée dans ses exportations. « Il y a les gros joueurs du transport et de l’aéronautique qui pèsent lourd dans la balance. Mais on a 350 exportateurs dans la région qui font du manufacturier et qui exportent toute sorte de produits. » Les entreprises de mets préparés et de transformation alimentaire sont aussi bien présentes dans la région, par exemple La Petite Bretonne, O’Sole Mio ou Plaisirs Gastronomiques. Plus au nord, il y aussi l’industrie forestière qui occupe une grosse place dans le marché.

L’industrie touristique est également au coeur de l’économie des Laurentides. « Même si ces entreprises ne font pas d’exportations, elles vont utiliser le même savoir-faire pour attirer des touristes que les entreprises d’exportations. Il arrive que Laurentides International ait des mandats avec eux pour les aider à commercialiser leurs produits touristiques », soutient M. Retamal. Toutefois, la majeure partie de leur clientèle est le secteur manufacturier.

La force des entreprises exportatrices

Est-ce que notre région est concurrentielle sur le marché international ? « Oui, c’est clair », affirme le directeur général. Selon lui, les entreprises exportatrices sont la clé pour la relance économique. « Les entreprises exportatrices n’ont pas le choix d’être performantes pour prendre leur place. Elles doivent être plus efficaces et plus efficientes, elles doivent offrir des produits innovants parce que, lorsqu’elles arrivent sur le marché, elles prennent la place de quelqu’un d’autre. »

Par ailleurs, elles ont une capacité à affronter les coups durs, comme les marchés internationaux sont beaucoup plus compétitifs et difficiles. « Quand on va redémarrer la machine, les entreprises manufacturières et exportatrices vont être le fer de lance pour la relance économique de la région », affirme-t-il.

Main d’oeuvre

Cependant, l’enjeu de la main-d’oeuvre est un problème qui pourrait bloquer leur élan et qui affecte les entreprises d’ici et de partout au Québec. « C’est un problème qui était présent avant la pandémie. Même avec la reprise économique, il faut trouver une façon de réduire la pression pour trouver de la main-d’oeuvre. » Des solutions comme l’immigration ou des initiatives pour attirer les gens dans les régions pourraient pallier la rareté de main-d’oeuvre.

Commerce en ligne

Actuellement, l’organisme offre beaucoup de conseils sur le commerce en ligne. Il y a un engouement de plus en plus important pour cette façon de procéder et M. Retamal le voit, alors que l’organisme reçoit plus d’appels à ce sujet.

Il y a toutefois un travail de préparation à faire avant de se lancer. En effet, certains marchés peuvent avoir des embûches fiscales et des exigences de conformité douanière. « Oui, ça facilite la commercialisation, mais il y a des stratégies à prendre pour prioriser certains marchés d’exportation par exemple. »

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