La déconnexion en entreprise
Se déconnecter en dehors des heures de travail, c’est ce que prône l’entrepreneure de Saint-Sauveur, Laurie Michel. Elle a lancé en octobre un tout nouveau label pour reconnaitre les entreprises qui s’engagent envers le bien-être numérique en entreprise.
Les conséquences de la sollicitation numérique sont nombreuses, autant sur la santé mentale que physique, et sur nos relations avec d’autres personnes. Laurie Michel est elle-même arrivée à un point dans sa vie où elle était complètement débordée par la surcharge de travail et de sollicitation.
« J’en ai discuté avec plusieurs personnes durant la pandémie, des problématiques entourant l’hyperconnectivité, de comment séparer sa vie professionnelle et personnelle. Beaucoup ne savent pas comment aborder le problème avec leur équipe », explique l’entrepreneure.
Sensibilisation et accompagnement
Avec l’aide de professionnels et de spécialistes en mieux-être, Laurie a développé des conférences, des ateliers et de l’accompagnement pour les entreprises. « L’idée est de sensibiliser les gens à leur hyperconnectivité et de leur donner des outils pour mieux gérer les distractions numériques », explique-t-elle. Cela permet de reprendre son souffle et de mettre en place des limites au travail et dans leur vie privée, explique-t-elle.
En marge de ce volet, un label a été créé pour reconnaitre les entreprises qui mettent en place des procédures de bien-être numérique et qui octroie le droit à la déconnexion au travail. « Aujourd’hui, on est tellement sollicité avec tous les outils numériques », soutient-elle.
Les effets néfastes de l’hyperconnectivité et de la mobidépendance :
• Baisse de productivité
• Difficulté à se concentrer et à se motiver
• Stress
• Isolement
• Problème d’organisation et gestion de priorité
• Fatigue mentale
• Addiction aux écrans
Si l’entreprise respecte la « charte de bien-être numérique », qui a été conçue par un comité d’experts des secteurs des ressources humaines, juridiques et psychologiques, le label Vivala lui sera remis. « Les entreprises peuvent poser ce label dans leurs communications pour le recrutement par exemple. Puis, elles s’en servent ensuite à l’interne pour accompagner leur équipe à adopter de bonnes actions », explique Laurie.
Selon la réalité de la compagnie, des employés et des activités, le label donnera des outils et des procédures pour en arriver à la déconnexion. Par exemple, une entreprise peut mettre en place des règles d’utilisation et de respect autour du numérique, comme éviter d’envoyer un courriel à 22h30.
Mission
« La disponibilité ne veut pas dire qu’on est plus motivée que la personne qui va prendre du repos, souligne Laurie. Il faut redéfinir la culture de travail. La performance ou l’implication d’une personne au travail n’est pas nécessairement liée à l’heure où elle envoie ses courriels. »
Il y a un an, Laurie lançait l’application Vivala offline, qui offre un programme d’aide à la déconnexion de 30 jours. Lors du dernier défi OSEntreprendre 2021, l’entreprise a remporté le Lauréat du Prix régional Laurentides dans la catégorie Innovation Technologique et Technique. Elle a également publié le livre Moins d’écrans Plus de moments présents dans lequel on propose des exercices pour aider à adopter des habitudes de déconnexion.