Ailleurs dans le monde : Le 40 heures semaine, un modèle à la dérive?
Par Ève Ménard
Globalement, nous vivons aujourd’hui avec la formule de 40 heures de travail par semaine, soit cinq jours de huit heures. Or, ce modèle est remis en question un peu partout à travers le monde. Tour d’horizon.
Sanna Marin médiatise l’idée
En août 2019, lors de cérémonies marquant le 120e anniversaire du Parti social-démocrate finlandais, la première ministre Sanna Marin avait évoqué la possibilité d’une journée de travail de six heures ou d’une semaine de quatre jours. Bien que cette déclaration ait fait couler beaucoup d’encre dans les médias, la réduction du temps de travail ne fait pas partie de l’agenda du gouvernement finlandais. Malgré tout, cette médiatisation a tourné les projecteurs vers différentes alternatives.
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La Suède expérimente
En 2015 à Göteborg en Suède, la municipalité a expérimenté la semaine de 30 heures avec ses employés municipaux du secteur des soins aux personnes âgées. Le groupe était divisé en deux : le premier travaillait six heures par jour (sans baisse de salaire), alors que le second travaillait huit heures. Le but était de comparer la productivité et le bien-être. Selon les informations relayées, les résultats étaient positifs et favorables à la semaine de 30 heures. Les employés du premier groupe étaient plus énergiques et efficaces que ceux du second groupe.
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Semaine de quatre jours pour relancer l’économie?
En mai dernier, la première ministre de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Arden, a évoqué l’idée de passer à la semaine de quatre jours. Selon elle, ce changement permettrait notamment d’aider à relancer l’économie, durement affectée par la pandémie. Comment donc? En encourageant le tourisme local, maintenant que le temps libre le permettrait! Aussi, l’idée faciliterait la conciliation entre le travail et la vie quotidienne. En réponse à cette proposition, la filiale néo-zélandaise du géant de l’agroalimentaire et des cosmétiques, Unilever, a annoncé en décembre dernier vouloir expérimenter la semaine de quatre jours chez ses employés, sans baisse de salaire.
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Projet pilote en Espagne
En début d’année, l’Espagne s’est accordée sur un projet pilote permettant de tester l’efficacité d’une semaine de travail de quatre jours et 32 heures. Les entreprises qui choisiront d’y prendre part et de réduire le temps de travail des employés, sans perte de salaire, se verront octroyer une aide financière. Ce n’est la première fois qu’une telle idée est mise de l’avant en Espagne. Or, la pandémie de Covid-19 aurait augmenté la popularité de telles propositions.